La mise en place du transport urbain reste encore un caillou dans la chaussure des municipalités gabonaises. La localité de Port-Gentil n’est pas épargnée. Les populations applaudissaient en début 2013 l’arrivée d’une société de transport terrestre, Transpog avec des prix accessibles à tous les usagers. Or, la direction générale de l’entreprise vient d’annoncer l’augmentation des tarifs, à la grande surprise générale.
Dans un communiqué diffusé sur des télévisions locales de Port-Gentil, la direction générale de la société de transport terrestre urbain, Transpog annonçait, il y a quelques jours, l’augmentation des tarifs sur certaines lignes à compter du 1er octobre prochain. Cette décision fait suite au non renouvellement de la subvention accordée par l’Hôtel de Ville. Ce qui a conduit l’entreprise dirigée par Steeve Dossou à revoir à la hausse les prix de tickets d’accès aux bus de Transpog dans les tout prochains jours, les trajets varient entre 200 frs Cfa à 300 frs Cfa quelque soit la distance pour l’instant.
L’annonce de cette mesure, qui pourrait davantage effriter le pouvoir d’achat du citoyen moyen, a fait réagir l’Institution communale. La mairie ne se reconnait pas dans cette décision. Elle a vite informé les populations et a rappelé à la direction générale de Transpog que le Conseil municipal lui avait notifié dans sa délibération n°015/2012/POM/DB/CM/SG de la suspension le 1er mars dernier de la subvention de 200 millions de frs Cfa, une position validée par le ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, la mairie précise qu’un autre soutien financier n’est pas accordé par la commune à l’entreprise Transpog. Une manière pour les autorités municipales de décliner toute responsabilité quant à l’augmentation des tarifs de cet opérateur économique du transport urbain.
« Si Transpog maintient sa décision, nous prendrons un coup. Car, cette société pratique des prix abordables », reconnait avec regret, Mme Angoué.
Avec la reprise des cours, les portgentillais voient le bout du tunnel s’éloigner. Transpog pourrait se séparer d’une partie de son personnel, il faut des entrées pour répondre aux charges patronales.