Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean François Ndongou, a indiqué, mercredi au cours d’une audition à la Cour constitutionnelle, que le quota attendu de 300 000 inscriptions est largement dépassé’’, faisant le bilan d’enrôlement des citoyens en âge de voter.
Les juges constitutionnels ont pu s’enquérir eux-mêmes du déroulement des opérations, relevant des dysfonctionnements et des manquements divers, qui les ont conduits à requérir l’administration concernée, aux fins d’en obtenir les explications et les éclairages voulus.
L’audition du ministre de l’Intérieur a permis d’édifier les membres de la Cour sur le déroulement global des opérations d’enrôlement, des conditions de lancement de ces opérations, aux critères ayant prévalu pour déterminer le nombre de kits à distribuer dans les différents départements.
Les juges des élections souhaitaient notamment savoir si la répartition géographique des kits avait été équitable, si des contestations avaient eu lieu à ce sujet, si les dispositions idoines avaient été prises pour permettre l’enrôlement du maximum de personnes dans les délais fixés, etc.
Sur ces différents points, le ministre a assuré que ‘’le ministère de l’Intérieur avait pris toutes les mesures nécessaires qu’appelait la bonne exécution de ces opérations’’.
Revenant sur le prolongement éventuel des délais d’exécution de ces opérations d’enrôlement, le ministre Ndongou a déclaré à la presse à la sortir de l’audition que ‘’son département avait pour objectif de départ de faire enrôler 300 mille citoyens gabonais, et assuré que ce quota était déjà atteint’’
Devant les embouteillages observés devant les centres d’enrôlement de très nombreux citoyens qui ont attendu l’approche le dernier moment pour se faire enrôler, le ministre a indiqué qu’une ‘’décision dans ce sens n’incombant pas exclusivement à son département, il s’en ouvrira, dans les tout prochains jours, au président de la République, au Premier ministre et même à la Cour constitutionnelle’’.
Le ministre de l’Intérieur a tenu à souligner que ‘’si la possibilité de prolongement des délais était écartée, les compatriotes qui ne se seront pas fait enrôler ne figureront pas sur la liste électorale’’, précisant que ‘’le gouvernement lancera, plus tard, une autre opération d’enrôlement, visant cette fois la constitution du nouveau fichier d’état civil’’.