Que n’a-t-on pas fait croire au peuple gabonais ? Des projets annoncés comme gigantesques mais qui finalement n’ont aucun rapport avec l’intitulé initial. Tiens, les fameux échangeurs qui ne sont finalement que des ponts et qui jusqu’à un passé récent étaient toujours sources d’embouteillages dans la capitale gabonaise.
Que n’a-t-on pas promis aux populations? Tous ces GRANDS TRAVAUX soit disant, sont pour la plupart inachevés. A force de tout vouloir faire dans la précipitation et dans un temps trop court , peu de chantiers ont abouti. Et puis, les fameux chantiers des salles de classes qui devraient être livrés pour la rentrée 2013-2014. Où en est-on au ministère de l’Education nationale. Pour cette rentrée académique, les chantiers des nouvelles écoles est loin d’être achevé.
Les Gabonais ont voyagé à travers le monde et gardent en mémoire ce que des petits pays de l’Afrique de l’Ouest 5 à 10 fois plus peuplés que le Gabon, et qui ne possèdent même pas le quart du Budget de l’Etat gabonais avec ses 1,5 million d’Habitants, ont réalisé en terme de routes, de transports publics… d’intégration régionale, de développement communautaire, notamment, ce que le Gabon, pays pétrolier d’Afrique Centrale n’atteindra même pas dans la décennie à venir.
Certains de ces petits pays possèdent même une compagnie aérienne parce qu’ils savent gérer une entreprise… qui n’est pas une « épicerie familiale » comme à l’époque d’Air Gabon où des pans entiers de la population voyageaient gratuitement aux frais de la compagnie et donc de l’Etat.
Que n’a-t-on pas promis au peuple gabonais depuis 1960 ? Un petit peuple de 1,5 million d’habitants dont la qualité de vie ne cesse de se dégrader ? Difficile de nos jours de bénéficier de soins adéquats dans un hôpital public où certains médecins détournent certains de leurs patients venus consulter dans les structures hospitalières publiques vers les structures privées où il disposent de cabinets de consultation.
L’éternel problème de l’eau potable. Avec une façade atlantique de plus de 700 km de Cocobeach à Ndindi, l’eau dessalée pourrait irriguer toute l’Afrique centrale. Mais il faut une réelle volonté politique ou plutôt un sursaut de nationalisme avérée pour que les dirigeants gabonais s’imprègnent de l’enjeu.
Les Gabonais subissent des coupures d’eau ou attendent d’en reccueillir des gouttes au beau milieu de la nuit dans certains quartiers de Libreville et de Port-Gentil, les deux villes du Gabon les plus peuplées.
Le dessalement de l’eau (également appelé dessalage ou désalinisation) est un processus qui permet d’obtenir de l’eau douce (potable ou utilisable pour l’irrigation) à partir d’une eau saumâtre ou salée (eau de mer notamment). En dépit du nom, il s’agit rarement de retirer les sels de l’eau, mais plutôt, à l’inverse, d’extraire de l’eau douce.
Même si très généralement, il est plus simple et plus économique de rechercher des sources d’eau douce à traiter (eaux de surface, telles que lac et rivière, ou eau souterraine), que de dessaler l’eau de mer.
Réveillons-nous !. Les Gabonais ne sont pas dupes. S’ils le deviennent, c’est certainement à l’image de leurs dirigeants.
L’opération d’inscription sur les listes électorales par exemple. Il faut en moyenne attendre 2 à 3 heures sous la chaleur, si ce n’est plus dans certaines mairies non aérées ou écoles réquisitionnées pour l’enrôlement des citoyens. Le temps pour que les 4 ou 5 ordinateurs installés dans les salles et réservés à cet effet n’accomplissent scans, photographies et enregistrement des dossiers. La pluparts de ces unités d’enrôlement rament à cause d’une mémoire défaillante.
Plus d’un an après l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, il apparaît que seul le Gabon ait jusqu’à ce jour un bon nombre de dettes dont il ne semble vouloir se départir. Aujourd’hui, des cabinets d’études ressortent les vieux dossiers et exigent le règlement de toutes les factures restées jusque-là impayées par l’Agence des Grands Travaux.
« Il y a pourtant quelques mois, sur le plateau de Gabon Télévision Christian Kerangal, tout puissant responsable du COCAN-Gabon, se vantait d’avoir réussi avec brio et dextérité la tâche qui lui avait été confiée par le Chef d’Etat quant à l’organisation de la grande messe du football africain sur le sol gabonais. Le bilan dans lequel plusieurs journalistes et analystes du pays percevaient quelques fausses notes et plusieurs zones d’ombres, cachait donc au final d’autres manquements en dehors de ceux observés dans le domaine de certaines infrastructures », rapporte Gabonreview.
A l’ANGT, les choses devraient bouger. Le Britannique Jim Dutton, actuel directeur général de l’ANGT serait poussé vers la sortie par Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet de la Présidence de la République.
Et la Démocratie ?
Plus un Etat est grand, moins il peut être démocratique. ¨Pour Jean Jacques Rousseau, l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique.
Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres sur les opinions qu’on peut avoir.
Combien de personnes dans les pays autoproclamés «démocratiques» savent qu’au Pérou la Constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la République sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ?
Combien de Gabonais savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien de Gabonais savent que dans le classement de la CIA 2007, sur dix pays les mieux gérés au monde, quatre sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale, dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.