Le 16 octobre 2009 reste gravé dans l’histoire politique du Gabon jour d’accession d’Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême de l’Etat gabonais, après son élection du 30 août de la même année à l’issue d’un scrutin multipartiste très disputé entre un bon nombre de candidats et à la suite d’un contentieux électoral qui aura duré un peu plus d’un mois.

ABOUne rétrospective de ces quatre années de pouvoir d’Ali Bongo Ondimba commanderait qu’on l’entrevoie dans les domaines politique, économique, sociale et même sportif.

Au plan politique, le premier satisfecit du magistère d’Ali Bongo Ondimba a été la préservation de la paix depuis le début de son mandat. Puis très vite furent lancé une série de reformes tant au plan législatif et réglementaire, que dans le management des hommes qui a valu que l’on parle à l’époque de tsun’Ali qui aura consisté en un renouvellement de la classe gouvernante de la haute administration gabonaise.

Plus précisément, on peut citer au titre des reformes politiques majeures, la révision de la constitution, la révision du code électoral nécessité par l’introduction de la biométrie dans le fichier électoral au Gabon, et la révision de la loi sur les partis politiques.

Une avancée politique indéniable a également été du recours au dialogue politique à l’initiative du président Ali Bongo Ondimba et consistant en une concertation de la classe politique, majorité et opposition, sur l’introduction de la biométrie et sur la CEMAC.

Au point que les partis politiques aussi bien de l’apposition que da la majorité sont partie prenante aux prochaines élections locales à l’organisation desquelles ils auraient été effectivement impliqués.

En outre, les reformes politiques impulsées par le président Ali Bongo ondimba se seront également illustrées au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) dont il est le distingué camarade président. On pourrait citer en ce sens la création du conseil consultatif de sages qui accueillera bon nombre d’anciens dignitaires du régime ancien et la montée fulgurante de personnes nouvelles au bureau politique et à son comité permanent, de même que la création d’instances nouvelles dans l’organigramme du PDG.

En matière économique, le leitmotiv d’un Gabon émergent à l’horizon 2025 aura motivé plusieurs reformes et initiatives économiques sous Ali Bongo Ondimba.

A ce titre figure l’interdiction d’exportation des bois en grume pour favoriser la transformation locale ou l’industrialisation du bois pour une meilleure valeur ajoutée, la révision du code minier, l’assainissement des finances publiques et le renforcement de l’efficacité de la dépense publique avec la budgétisation par objectif.

En outre les créations du Centre de Développement des Entreprises (CDE), de l’Agence de la Promotion des Investissement et des Exportations (APIEX), des zones économiques spéciales de (Nkok, île Mandji) auront impacté la structuration de l’économie gabonaise en termes de nombre accru d’entreprises installées au Gabon, mais dont les gabonais attendent encore plus.

Sous Ali Bongo Ondimba le réseau routier est accrédité d’une augmentation de 72% de kilomètres de routes bitumées par rapport à 2009. En effet, alors qu’on enregistre 900 kilomètres de routes de 1960 à 2009. En quatre ans seulement, soit de 2009 à 2013, l’Etat a réalisé 768 kilomètres de routes bitumées. S’y ajoute plusieurs autres réalisations infrastructurelles comme les échangeurs (Ponts) de Libreville, et les ponts Octra-Port d’Owendo, de la Banio, etc.

Concernant l’énergie, le barrage grand poubara, la centrale électrique d’Alenakiri et la future centrale thermique à gaz de Port-Gentil sont sensés renforcer les équipements énergétiques du Gabon et les performances de la SEEG.

En agriculture, le Gabon est rivé vers l’objectif d’accroitre la contribution du secteur dans le PIB, de 2% à 30-40%, avec les initiatives de l’Etat gabonais, d’Olam Gabon, Siat Gabon et d’autres investissements privés étrangers et nationaux encore.

Une autre mesure économique majeure du régime Ali Bongo Ondimba aura été la défiscalisation ou abattements fiscaux sur les produits de première nécessité dont les prix ont par conséquent substantiellement baissé sur le marché en dépit de la persistance de spéculation financière de quelques commerçants véreux.

Toutes choses combinées qui ont contribué à la croissance soutenue du Gabon au cours de ces quatre dernières années.

Au plan social, après avoir été pour beaucoup dans la construction de l’hôpital militaire d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba du temps où il était ministre de la défense, le magister d’Ali Bongo Ondimba est venu renforcer ces efforts avec la politique des centres hospitaliers universitaires du centre-ville et d’Angondjé, ainsi que les programmes nationaux de lutte contre diverses pathologies.

De même la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de garantie sociale (CNAMGS) constitue-t-elle un pilier fort de la politique de santé du Gabon par la prise en charge de soins et d’achat de médicaments des gabonais économiquement faibles, en attendant de s’étendre à d’autres couches de la société.

Sur le volet éducation, pourraient être considéré comme avancées, l’application de certaines reformes résultant des états généraux de l’éducation, le traitement administratif des personnels de l’éducation nationale, les plus nombreux de la fonction publique, l’élargissement de la prime d’incitation à la profession enseignante (Pife) à d’autres agents du ministère et la livraison de 158 salles de classes pour la présente rentrée scolaire, sur les 400 que le président avait demandé de préparer pour la rentrée 2013-2014.

En vue de réduire la fracture sociale, un pan de la politique sociale du président Ali Bongo Ondimba s’est récemment illustré avec le paiement des allocations familiales et de rentrée scolaire par la CNAMGS pour les économiquement faibles. Resterait à peaufiner les missions du fonds national d’aide sociale (FNAS) pour éventuellement compléter l’action de la CNAMGS.

Puis, la politique du logement dont le démarrage avait stagné à cause de l’impasse de la raréfaction du foncier à Libreville, semble se déployer progressivement et susciter l’espoir des populations avec l’annonce de 3808 logements en cours de construction par la SNI et disséminés sur l’ensemble du territoire, notamment à Nkok, Makokou, à Koula-Moutou, Mouila, Moanda, Tchibanga, Port-Gentil, Lambaréné, et Franceville. Et la SNI d’annoncer 57O maisons à partir de fin décembre 2013.

En sport, les retombées de la dynamique résultant de la CAN 2012, s’illustre en termes des stades de football aux standards internationaux, qui ont permis que dans la foulée le Gabon organise son premier championnat professionnel de football. Outre que combiné à l’expertise acquise et dans l’organisation de grands événements internationaux, le Gabon se retrouve candidat à l’organisation de la CAN 2019.

A mettre aussi à l’actif du Président Bongo, son combat au profit de l’environnement (le développement durable). Aussi l’action sociale de sa femme au Gabon, en Afrique et dans le monde.

On pourrait sans risque de se tromper affirmer que les quatre années de magistères d’Ali Bongo Ondimba ont consisté en des reformes politique, économique, sociale et sportive dont les résultats ne semblent pas encore bien satisfaisants pour cause de pesanteurs entretenus par de vieux démons, réactionnaires, pour la plupart budgétivores, nombrilistes et comploteurs.

Le réactionnaire est celui qui comme son nom ne l’indique pas, s’oppose pour des raisons et d’autres à l’évolution, au changement et au progrès. On peut y classer les conservateurs, campés sur leurs avantages et anciens réflexes, les réfractaires mécaniques. Bref, de vieux démons tapis dans l’administration et l’appareil politique majorité et opposition comprises, qui n’auront pas encore compris que les choses avaient changé.

Mais pire, on pourrait tout aussi y classer les personnes neuves mais qui se retrouvent affectées ou reproduisant les reflexes et pratiques de l’ancien systèm