L’atelier de restitution final du projet de Développement d’alternatives communautaires à l’exploitation forestière illégale (DACEDI) a été ouvert le 18 novembre dans la capitale gabonaise pour faire le point sur la mise en œuvre de ce projet dans les secteurs forestiers gabonais et camerounais. Les coordonnateurs du projet ont salué les résultats du projet qui a permis de mettre en place des initiatives communautaires pour une exploitation durable des ressources forestières au Gabon et au Cameroun qui prennent en compte la dimension sociale du développement durable en valorisant le rôle des populations locales dans la mise en œuvre du projet. Les coordonnateurs nationaux et les bailleurs de fonds du projet de Développement d’alternatives communautaires à l’exploitation forestière illégale (DACEFI) se sont retrouvés les 18 et 19 novembre dernier à Libreville pour faire le point sur la mise en œuvre du projet lancé en janvier 2006.
Initié sur une période de 36 mois pour la gestion durable des forêts par les populations riveraines des réserves de Minkébé au Gabon et du Dja, au Cameroun, le projet a offert la possibilité de développer des initiatives communautaires favorables à la pratique d’une agroforesterie durable.
«Le projet DACEFI A été mis en œuvre conjointement par les bureaux du WWF au Gabon et au Cameroun, par l’ONG belge Nature Plus et la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux, en Belgique. Il a eu pour partenaires institutionnels les ministères en charge des Forêts du Cameroun et du Gabon et a bénéficié d’un financement direct de la Commission européenne pendant une période trois ans, du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2008», a expliqué le coordinateur régional du projet de Développement d’alternatives communautaires à l’exploitation forestière illégale (DACEFI), Brice Nganga.
Au Gabon, «le projet DACEFI est un exemple à citer dans la dynamique régionale insufflée par la Commission des ministres des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dans la gestion durable des forets», a rappelé le chef des opérations de coopération de la Commission européenne, Bernard François.
«Ce projet a pu tirer des enseignements des expériences menées au Cameroun, où le concept des forets communautaires est déjà bien avancé, pour permettre des avancées significatives et rapides au niveau du Gabon», a salué le chef des opérations de coopération de la Commission européenne.
«Les activités se sont poursuivies en parallèle dans les deux pays et se sont mûries mutuellement par de leurs expériences respectives», a enfin expliqué monsieur François.
«Le projet DACEFI marque la volonté de notre pays à se tourner résolument vers les pratiques des gestion durables et de bonne gouvernance forestière», a ajouté le ministre gabonais de l’Economie forestière, Emile Doumba.
«Depuis bientôt trois années, ce projet transfrontalier se singularise par la diversité des activités alternatives mises en oeuvre en zone rurale. Pour les différents pays de la sous région d’Afrique centrale, en particulier le Gabon et le Cameroun, la mise en œuvre de foresterie communautaire constitue une approche intégrée de la gestion des ressources naturelles renouvelables qui prend en compte la dimension sociale du développement durable et confère aux communautés locales un rôle central dans la gestion desdites ressources», a expliqué Emile Doumba.
Il visait notamment la création de nouvelles Forêts communautaires (FC) dotées de plans de gestion durable, l’amélioration des ressources des FC, la valorisation des ressources au bénéfice de la population riveraine ; le renforcement des capacités locales de gestion des FC ainsi que la capitalisation et la vulgarisation des expériences et des leçons tirées des FC.
Au Cameroun, le projet DACEFI s’est proposé de soutenir les FC existantes et de vulgariser l’expérience à l’échelon national, tout en diversifiant l’approche de la foresterie communautaire classique vers une forme plus agro forestière.
Au Gabon, il s’est agit d’assurer au niveau institutionnel et sur le terrain la promotion de la foresterie sociale sous ses différentes formes et d’informer les populations locales quant à leurs droits et devoirs dans la nouvelle loi. Le projet avait en outre pour ambition de tester la mise en place de trois FC pilotes en périphérie du parc national de Minkébé.
L’atelier final du projet DACEFI s’est achevé le 19 novembre. Le coût global du projet s’élève à 1 917 750 euros, soit plus d’1,2 milliards de francs CFA, financé par la Commission européenne.