Courroucés de ne voir arriver aucun enseignant depuis quelques jours, les élèves du Lycée national Léon Mba, sont sortis, comme un seul homme, le mercredi 13 novembre 2013, sur le boulevard du bord de mer à Libreville.
Si la situation semble s’être détériorée le mercredi 13 novembre, il apparait qu’elle était déjà très tendue depuis le début de la rentrée scolaire. Les enseignants avaient, à plusieurs reprises, émis des signaux à l’endroit de leur ministère de tutelle en vue d’attirer son attention sur les problèmes qu’ils posent, apparemment en vain. Des sources concordantes indiquent à ce sujet qu’un bon nombre d’enseignants n’ont pas observé leurs obligations professionnelles depuis le début de l’année. Ce, pour manifester également leur colère.
Le 12 novembre 2013, à l’issue d’une réunion, certains de ces enseignants, scandant le slogan «pas de vacations, pas de cours», ont donc décidé de ne plus travailler s’ils n’entraient pas en possession de leurs frais de vacations, liés à leur travail durant les = examens et concours. «Vous êtes priés de garder vos enfants à la maison. Les cours reprendront après le paiement intégral des vacations du CEP, BEPC, Bac 1 et 2. Non au mépris des enseignants !», ont-ils indiqué aux parents d’élèves par l’affichage devant les établissements d’enseignement secondaires publics.
Cette absence d’enseignants dans les salles de classe a donc obligé les élèves du lycée Mba à marcher en vue d’apporter également leur soutien à leurs professeurs. Marchant vers le lycée Paul Indjendjet Gondjout (ex-Lycée d’Etat) où ils ambitionnaient de mettre leurs camarades dehors, ils brandissaient des pancartes sur lesquels ils affichaient leur appui à leurs enseignants. Là aussi, les classes étaient vides et faute d’enseignants, le mouvement d’humeur y battait également son plein.
Cette situation met en perspective un bras de fer. Les enseignants jurent cette fois que rien ne leur fera changer d’avis si les choses ne sont pas rentrées dans l’ordre.
