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Nouveaux bacheliers en grève de la faim à la cathédrale Sainte-Marie

Bac-2Depuis le 16 novembre dans la nuit, des dizaines nouveaux bacheliers gabonais ont investi la devanture de la cathédrale Sainte-Marie de Libreville afin de protester contre la suppression, pour trois ans, de leurs bourses d’étude. Ils ont, depuis lors, entamé une grève de la faim dans le but d’attirer l’attention des autorités dans un contexte trouble pour le secteur de l’éducation nationale.

Après la grève de la faim entamée par une trentaine d’élèves des classes de terminale pré-recalés du baccalauréat 2013 en vue de leur réhabilitation, la cathédrale Sainte Marie de Libreville est, une nouvelle fois, le lieu de revendication de quelques dizaines d’élèves : depuis la nuit du vendredi 15 au samedi 16 novembre, une nouvelle grève de la faim y a été entamée par des bacheliers issus d’établissements d’enseignement secondaire de Libreville et de Moabi. Notamment du Lycée Jean-Baptiste Obiang Etoughé de Sibang, Djoué Dabany, EPI et du lycée de Moabi.

Une fois de plus, la lenteur administrative serait à l’origine du mécontentement de ces nouveaux grévistes de la faim. Ceux-ci indiquent qu’après l’obtention de leur baccalauréat (session de juillet 2013), ils se sont rapprochés de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) en vue de s’enquérir des décisions de la commission d’attribution des bourses et, du même coup, se renseigner par rapport à leur orientation. Mais sur les lieux, il leur déclaré que l’ANBG n’a, pour certains, jamais reçu, de la part des responsables de leurs établissements, les dossiers inhérents aux demandes de bourse pour l’année académique 2013-2014.

Pour d’autres, ceux du Lycée Edouard Mossot de Moabi en l’occurrence, le censeur chargé de faire parvenir à l’ANBG l’ensemble des demandes de bourses, l’a malheureusement fait avec beaucoup de retard. Un non-respect des délais qui prive donc les nouveaux bacheliers de leur bourse pendant trois ans, soit tout le parcours Licence (1, 2 et 3). Une autre curiosité conforme aux dispositions de l’ANBG qui autorisent pourtant la transmission «par voie hiérarchique» des demandes de bourse des étudiants chaque 14 avril au plus tard. Soit.

’est donc pour protester contre cette privation de bourse d’études, et contre les menaces, disent-ils, de certains de leurs responsables d’établissements, que les nouveaux bacheliers ont entrepris depuis trois jours de faire une grève de la faim jusqu’à régularisation de leur situation. D’autant plus que la période d’inscription à certaines universités et grandes Ecoles est désormais ouverte à travers le Gabon. En attente d’une réponse du Président de la République et du ministre de l’Education nationale à qui le collectif a fait parvenir un courrier, les nouveaux bacheliers en appellent à l’intervention du Premier ministre.

C’est donc face au désespoir qu’ils se sont adressés au secrétaire exécutif de l’UPG et ont reçu par la suite, la visite secrétaire politique du parti, Bruno Ben Moubamba, alors qu’ils étaient déjà, hier, à leur troisième jour de jeûne dans l’indifférence générale. Les jeunes grévistes de la faim sont dans l’expectative d’une rencontre avec Raymond Ndong Sima qui a promis recevoir trois représentants de leur collectif dans les plus brefs délais. Preuve que le secteur éducatif gabonais est bel et bien mal en point.

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