Les ministres en charge de l’Intérieur et de l’intégration de l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunis mercredi, à Libreville la capitale gabonaise, ont relevé quelques difficultés en vue de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes dans cet espace communautaire en janvier prochain tel que voulu par les chefs d’Etat membres de l’organisation sous régionale.
« Nous pensons qu’il y a beaucoup de choses qu’il faut d’abord mettre en place avant de lancer la libre circulation des personnes, notamment le problème de sécurité, la sécurisation des frontières tels que les aéroports, les ports et les frontières terrestres », a déclaré le 1er vice-Premier ministre de la Guinée Equatoriale Clémente Engonga Nguema Onguene.
La Guinée Equatoriale est un des six états membres de la CEMAC qui avait déjà exprimé, il y a près d’un mois, sa réticence quant à l’entrée effective de la libre circulation des personnes dans la zone communautaire dès janvier prochain tel que préconisé par les chefs d’Etat de la sous région.
Pour sa part, le Gabon, pays assurant la présidence tournante de l’organisation sous régionale, a également indiqué que plusieurs points allant dans le sens d’une libre circulation des personne n’est pas effective à ce jour.
« Nous nous sommes rendus compte que sur seize points, il n’y a que deux ou trois qui ont commencé à être réalisés et de manière timide. Donc nous allons soumettre aux chefs d’Etat le chronogramme des actions qui nous permettent d’arriver à l’effectivité de leur décision », a expliqué le ministre gabonais de l’Intérieur, hôte de la réunion, Jean François Ndongou.
Au nombre des préalables pour arriver à la libre circulation des personnes dans l’espace CEMAC, la mise en place des centres de coopération policière, la centralisation des données, le fichier des personnes recherchées et la connexion avec Interpol entre autres.
La Libre circulation des personnes demeure le talon d’Achille de la CEMAC. Quatre pays de la communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo et le Tchad) appliquent, depuis plusieurs années déjà, la libre circulation des personnes entre eux. Pour l’instant le Gabon et la Guinée Equatoriale n’ont pas appliqué cette mesure.
Les pays membres de la CEMAC sont : Le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.