Dans l’objectif de rendre visible son plan d’action dans les prochaines années et en vue de s’assurer de meilleurs lendemains dans l’offshore gabonais, la compagnie pétrolière Shell Gabon a récemment présenté sa nouvelle stratégie de développement, basée sur les nouvelles technologies d’exploitation du pétrole et l’apport des talents locaux.
En vue d’accroître sa production dans les prochaines années, la première compagnie pétrolière du Gabon (près de 30% de la production pétrolière du pays), Shell Gabon a officiellement présenté le 22 novembre dernier, à Libreville, sa nouvelle stratégie de développement. Notamment son plan d’affaires et ses besoins en ressources humaines pour les prochaines années, ainsi que le rapporte Jeune Afrique. Pour la compagnie pétrolière installée au Gabon depuis de nombreuses années, il s’agira de booster la production dans ses sites de Rabi, Robin, Damier, Toucan, Koula et Turaco, afin que la durée de vie de ces puis dont elle a acquis le permis d’exploitation dès son installation dans le pays en 1960, puisse se prolonger.
Pour le Président-directeur général, Godson Njoku, la nouvelle stratégie de développement de l’entreprise s’articulera autour de trois principaux pôles : «Continuer d’assurer l’intégrité des actifs et la sécurité des installations de Shell Gabon afin d’assurer une production pétrolière fiable ; renforcer les relations avec les partenaires de Shell Gabon, c’est-à-dire le gouvernement, les autorités locales, les communautés, les associations, ONG et les fournisseurs ; et enfin œuvrer pour le développement du personnel en termes de compétences et d’opportunités de carrières. » Pour se faire, l’entreprise compte s’appuyer sur deux principaux facteurs : les nouvelles technologies de récupération et la ressource humaine.
A cet effet, l’entreprise pétrolière qui produit 65 000 barils de pétrole brut par jour envisage mettre toutes les chances de son côté grâce à la mise en pratique de nouveaux outils technologiques modernes de récupération assistée du pétrole (Enhanced Oil Recovery), en procédant notamment à l’injection de gaz dans les puits qui permettent d’augmenter la quantité d’hydrocarbures extraites d’un gisement. Un nouveau procédé qui devrait être expérimenté d’ici à 2017, à en croire les responsables de Shell Gabon. Par, ailleurs, l’on rapporte que les résultats du forage d’un puits sur le champ de N’komi, à la fin de l’année en cours, devraient permettre de le développer entre 2014 et 2016, en cas de succès.
Aussi, Shell Gabon qui, durant les deux derniers mois a procédé à une importante opération de recrutement dans le pays, compte sur un potentiel humain local expérimenté devant lui permettre d’atteindre ses objectifs et, à terme, de soutenir la croissance du groupe anglo-néerlandais. Ainsi, tel qu’inclue dans son Plan d’affaires récemment présenté au ministère gabonais de l’Emploi et du Développement durable, l’entreprise annonce également la mise en place d’un programme de développement de l’expatriation du personnel local pour faire face au manque d’employés dans les disciplines techniques. Une stratégie qui s’accompagne tout de même du souhait de plus de «flexible» dans la législation du travail au Gabon.