Pour avoir fortement critiqué les membres de la Cenap sur une présumée manipulation machiavélique des dossiers de candidature de ses poulains aux prochaines élections, et d’avoir rendu responsables de ce «forfait» les hiérarques du PDG, Me Louis Gaston Mayila s’est attiré les foudres du parti au pouvoir. Récit.
Le Parti démocratique gabonais (PDG) est en colère et compte le faire savoir à Me Louis Gaston Mayila. Dans ce cas, quoi de mieux que son journal de propagande, Le nouveau Dialogue, pour le faire entendre ? En effet, le 27 novembre, l’organe d’information du parti au pouvoir a asséné, d’entrée de jeu, dans sa rubrique «On s’en f… !» que le «Président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), un des nombreux partis «gazelle» que compte l’Opposition gabonaise, et candidat au scrutin de 14 décembre 2013 dans la commune de Fougamou, chef-lieu du département de Tsamba-Magotsi, Me Louis Gaston Mayila, c’est de lui qu’il s’agit, a encore fait des siennes récemment.»
Effet, lors d’une sortie fracassante, le 10 novembre 2013, au cours de l’émission «Le forum de Radio Gabon», le président de l’UPNR a sorti de leurs gongs les militants et hiérarques du PDG. Et pour cause : le tonitruant homme politique, comme à son habitude, a porté de «graves» accusations contre les membres de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et ceux du bureau exécutif du PDG. Louis Gaston Mayila, dit-on, «n’a pas hésité à déverser un véritable «ouragan»» sur ceux qu’il accuse d’avoir «frauduleusement retiré certaines pièces des dossiers de candidatures déposés au siège de l’institution.» Il faut dire que selon Me Louis-Gaston Mayila, seuls 28 ont été retenus de la cinquantaine de dossiers que son parti a présentés à la Cenap. Un «boycott» qui met en péril son parti politique, a-t-il estimé.
Pour « l’enfant terrible Yombi », ce retrait de documents émanerait de la volonté de la Cenap et, partant, du PDG de saper ses chances lors des prochaines Locales. D’autant plus qu’il se dit certain de «battre» les représentants de ce parti politique dans les différentes circonscriptions où l’UPNR est positionné face au PDG. Toute chose que réfute énergiquement le parti d’Ali Bongo qui rappelle et clame que «Malgré le changement des partis, le voltigeur Mayila a été toujours battu à plate couture et sans ménagement à Fougamou par le PDG.» Et de conclure : «En tout cas au PDG, les pleurs et les plaintes de Me Mayila ne relèvent que de la pure diversion. D’ailleurs on s’en fout.»