Selon le site d’informations Gentside, une équipe de chercheurs de cinq universités britanniques parmi lesquelles Oxford et Imperial College London, a mis au point un traitement prometteur contre le Sida. L’objectif : éliminer les cellules porteuses du virus. Un grand pas en avant dans la lutte contre le Sida.
Ce nouveau traitement, décrit comme «révolutionnaire», devrait ainsi permettre aux patients séropositifs d’entrer en rémission un peu comme les cancéreux, avec l’espoir qu’ils puissent à terme détruire les cellules atteintes du sida.
Gentisde explique que «l’objectif du nouveau traitement consiste ainsi à «réveiller» le virus du sida, via des séances de chimiothérapie spécifiquement développées à cette fin, de façon à pouvoir le traiter grâce à un vaccin développé à Oxford, capable d’attaquer les cellules atteintes du sida, et ayant donc une action curative sur leur charge virale».
Jusqu’à maintenant, les traitements antirétroviraux qui servent à traiter les patients stoppent efficacement le développement du sida, mais ne le combattent pas. Les séropositifs peuvent donc vivre sans développer les maladies liées au virus (puisque celui-ci s’attaque à leurs défenses immunitaires), mais le sida demeure néanmoins dormant dans les cellules. Du coup, les antirétroviraux doivent être pris à vie pour être efficaces, ce qui en fait un remède contraignant et cher. Par contraste, le traitement à l’étude, qui sera testé sur cinquante volontaires séropositifs en 2014, vise à éliminer ces cellules atteintes du virus. Si le test est concluant, il pourrait donc permettre à terme aux patients de vivre sans développer le sida et sans avoir recours aux antirétroviraux.
«L’idée de réveiller un virus dormant peut sembler contre-intuitive, mais ce traitement permet de révéler le réservoir caché des cellules atteintes du sida et de pouvoir ainsi les cibler, explique dans The Times le docteur John Frater, l’un des chercheurs d’Oxford en charge du développement du traitement. Notre but est de réduire le nombre de cellules infectées par le virus du sida, et de montrer ainsi qu’elles peuvent être éliminées», note Gentside.
«Si les cinquante patients ont peu de chances à ce stade d’être guéris, du fait de l’action curative encore limitée du vaccin, les scientifiques espèrent néanmoins réduire de façon significative leur « réservoir » caché de cellules atteintes par le sida, et prouver ainsi qu’il sera à terme possible de détruire complètement le virus», explique encore la source.
Plusieurs cas récents semblent de fait indiquer qu’il est possible de détruire le sida. Une petite fille de trois ans originaire du Mississippi, dont la mère était porteuse du virus et qui avait été testée séropositive à la naissance, ne montre plus aucune trace du sida à ce jour. De façon similaire, un habitant de San Francisco qui était porteur du virus semble avoir été guéri après une greffe de moelle osseuse en 2007, laquelle provenait d’un adulte apparemment naturellement résistant au sida.
Globalement, le Gabon étant aussi un pays touché par la pandémie du VIH/Sida, l’on peut aisément espérer que ces études aboutissent à des résultats probants. Une donnée qui réduirait la prévalence élevée dans le pays. Cependant, en attendant l’aboutissement de ces recherches, les seuls mots d’ordre restent «fidélité et abstinence» ; à défaut, il est conseillé de faire usage de préservatif.