A la faveur de la Journée internationale des droits de l’Homme, le Réseau gabonais des journalistes en droits de l’Homme (Regajoudh) a effectué une descente inopinée à «Sans Famille», le célèbre pénitencier de Libreville, en vue d’examiner les conditions de détention des mineurs.
Ne pouvant rater la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, à l’instar de ce qui s’est fait à l’échelle internationale, le Réseau gabonais des journalistes en droits de l’Homme (Regajoudh), présidé par Marc Ulrich Malékou de mazleck.info, a effectué une visite inopinée à la maison d’arrêt de Libreville, le 2 décembre 2013. Objectif : s’enquérir des conditions d’incarcération des mineurs à «Sans Famille», le pénitencier de Libreville.
La délégation, forte d’une dizaine de membres, a été entretenue sur la gestion de cette catégorie de détenus par Mme Simonne Oyane, Directrice des affaires sociales, sous la supervision du général de Brigade Mohamed Charif Mandza, Directeur de la prison centrale de Libreville.
Aussi, durant les échanges avec le Regajoudh, certains mineurs ont émis le vœu de la mise en place d’une véritable politique de réinsertion sociale une fois qu’ils sortiront du milieu carcéral. Il a été permis au Regajoudh de comprendre les mobiles qui ont conduit à la présence des mineurs en milieu carcéral. Sur ce plan, on dénombre, entres autres chefs d’accusation, des questions de viols, vols aggravés ou qualifiés, la détention illégale d’armes à feu et de cannabis.
Toutefois, certains détenus ont déploré les retards accusés par l’appareil judiciaire quant à leur jugement, non sans souhaiter une nette amélioration de leurs conditions de détention dans une prison où se posent des problèmes de promiscuité, de surpopulation ou encore de rationnement qui, parfois, ne s’effectue pas en conformité avec les valeurs de droits de l’Homme.
Au terme de la visite, une franche collaboration a été envisagée par les différentes parties en vue de mener des actions positives communes susceptibles d’améliorer certains aspects jugés défaillants.
