Des centaines d’élèves provenant des établissements publics et privés reconnus d’utilité publique ont marché pacifiquement ce mercredi en matinée en direction de la primature puis du ministère de l’éducation nationale pour exiger la fin des reformes dans le secteur éducatif.
Ces élèves n’ont pas atteint leur point d’arrivée. Ils ont été stoppés par des contingents des policiers déployés dans les coins stratégiques de la capitale gabonaise.
La marche des élèves du lycée technique Omar Bongo (LTNOB) associés à ceux du lycée Paul Emane Eyéghé d’Oloumi et de l’Ecole informatique et professionnelle (EPI) a été contenue au carrefour Rio (centre de Libreville) par les policiers visiblement bien armés.
Ces élèves ont emprunté la voie secondaire du quartier venez voir pour poursuivre la marche sans arrivé à l’objectif visé. Ces marcheurs ont été rejoints par leurs condisciples du lycée Djoué Dabany et du lycée de Nzeng Ayong.
« Le ministre a lancé une dernière reforme selon laquelle pour obtenir le bac il faut une moyenne de 12. Ce qui n’est pas évident pour beaucoup d’entre nous et le bac se passe en un tour. Comme vous voyez c’est un facteur de blocage pour tout le monde », a expliqué lors de cette marche. A .A, élève en terminale F4 au lycée technique. Selon lui, leur mécontentement fait suite également à la présence des quatre (4) gros véhicules pleins des policiers dans leur établissement depuis 4 heures du matin.
Les policiers qui se sont déployés et quadrillés le carrefour Bessieux (non loin de la primature) par la suite n’ont pas fait usage de la force. Aucun incident n’a été signalé nonobstant les embouteillages ayant perturbés pendant plusieurs heures la circulation à Libreville. .
Au même moment, les élèves du lycée Paul Indjendjet Goudjout et ceux du lycée national Léon Mba battaient le bitume en direction du ministère de l’éducation nationale situé à moins de 100 mètres de la Présidence de la République. Ils n’ont pu franchir la ligne. Ces derniers se sont dispersés par la suite. Selon certains élèves, ils vont poursuivre leur marche lundi prochain jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Le 14 novembre dernier, les élèves de Libreville et ceux de Port Gentil (capitale économique) avaient initié des marches pour réclamer la reprise des cours perturbés depuis la rentrée scolaire par une grève déclenchée par la Convention nationale du secteur des syndicats du secteur éducatif (CONASESYD), en octobre dernier.
La série des marches des élèves qui se poursuivait jusqu’à mardi à la primature a conduit le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima à convoquer une réunion avec les représentants de chaque établissement scolaire de Libreville élargie aux représentants des bureaux des partent d’élèves ce jeudi.