L’Association jeunesse sans frontières (AJSF), une ONG gabonaise ayant déployé plusieurs observateurs lors du scrutin des conseillers locaux du 14 décembre dernier, a déclaré récemment via son président, René Mombo Lémbomba, que cette élection s’est ténue dans une « transparence totale » malgré quelques insuffisances.
« Le vote du 14 décembre 2013 a présenté des caractéristiques d’un vote transparent, démocratique et équitable », a souligné M. Mombo Lémbomba lors d’un point de presse ténu dans son siège de Libreville.
La déclaration d’AJSF ajoute que ce vote a reposé sur le principe de la diversité politique et de la libre participation. Pour elle, les irrégularités constatées ne sont pas de nature à remettre en cause la crédibilité du scrutin.
Selon M. Mombo Lémbomba, ce scrutin s’est déroulé sans fraude. Au nombre des points positifs également notés par cette ONG « l’inexistence notoire des cas de double-vote et la disparation des électeurs fantômes et des urnes ».
Le rapport de l’AJSF relève des carences d’ordre organisationnel comme l’ouverture tardive des bureaux de vote par endroits à Libreville et l’absence dans plusieurs bureaux de vote des représentants des partis politiques ainsi que ceux des candidats indépendants. Les conclusions de l’AJSF soulignent aussi que les listes électorales étaient incomplètes dans certains centres de vote. Le manque d’authentification des bulletins de vote par les président, vices présidents et les assesseurs dans certains bureaux fait également partie des insuffisances ayant émaillées le scrutin.
Le leader de la société civile plaide également pour l’amélioration des capacités opérationnelles de certains responsables des bureaux qui n’avaient pas la maitrise quant à la manipulation des actes de vote. L’association jeunesse sans frontière préconise la multiplication des séminaires de sensibilisation et de formation de toutes les parties impliquées dans les processus électoraux aux fins de palier définitivement à ces irrégularités récurrentes.
Au terme du scrutin des conseillers départementaux et municipaux, les résultats provisoires donnent le Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir) gagnant avec 1500 élus sur l’ensemble du territoire. Il y’avait globalement, 2 404 sièges à pourvoir.
Toutefois, le PDG est en difficulté dans la capitale gabonaise où il a obtenu 61 élus. Les listes des indépendants menées par l’ancien premier ministre, Jean Eyeghé Ndong devenu opposant totalisent 53 conseillers municipaux. Le Centre des libéraux réformateurs (CLR), parti de la majorité présidentielle du général à la retraite, Jean Boniface Assélé a engrangé quant à lui 42 conseillers. Pour un collège électoral de 156 conseillers municipaux, il faut plus de 78 élus pour prétendre diriger le conseil municipal de Libreville dont le budget est de 20 milliards de FCFA. La cogestion devra assurer s’imposer.
