Les échanges entre le directoire de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le puissant syndicat gabonais du secteur pétrolier et la presse, ont tourné sur la situation du front social dans le domaine du pétrole et des activités connexes sans occulter les actions futures que les membres de cette organisation envisagent mener.
Les dysfonctionnements d’un bon nombre d’entreprises de l’industrie du pétrole passés au crible par l’ONEP au cours de cette conférence. La paralysie des sociétés Dietsmann avec le déclenchement d’une nouvelle grève depuis le 20 décembre dernier.
Une situation, qui est la conséquence du refus catégorique et injustifié de la direction de Dietsmann service et Technologie, deux entités sous contrôle de François Javerzac, qui afficherait du mépris quant au respect du décret n°0126/PR/MTEPS du 23 avril 2010 portant revalorisation de la prime de transport (35000 frs CFA minimum au lieu des 1750 frs CFA payés aux salariés). Une décision prise le 21 juin dernier sous l’arbitrage du directeur du travail et de la réglementation.
« A ce jour, la énième tentative de conciliation qui a suivi le dépôt du préavis de grève par le bureau national le 15 décembre dernier, et qui était présidée par l’Inspecteur spécial du travail chargé du secteur pétrolier, a une fois de plus, malheureusement échoué », explique, le Secrétaire général de l’ONEP, Paul Aimé Bagafou.
Le syndicat ; par son conseil juridique, a porté plainte contre François Javerzac, qui administre 3 entreprises en violation de l’article 105 de la loi 3/94 du code de travail gabonais. Puis, Denis Chatelan ayant usurpé les fonctions d’administrateur général de Perenco Oil et gas Gabon Sa, le 16 octobre 2013. L’ONEP reproche à ce dernier d’avoir engagé des actes administratifs jusqu’aux licenciements de deux employés. Il s’agit d’un délit punit par les articles 119 et 120 du code pénal en vigueur au Gabon.
« L’ONEP a espoir que la justice de notre pays lira le droit en toute souveraineté et équité », estime, Paul Aimé Bagafou.
Plusieurs sociétés du monde pétrolier national sont mises sur la sellette par les travailleurs de l’or noir. Elles s’installent dans l’illégalité au regard de la lecture du syndicat, qui dénonce les intimidations et le harcèlement psychologique exercés par des grandes entreprises comme Total Gabon face aux délégués du personnel. L’ONEP salue le rappel à l’ordre du Gouverneur de l’Ogooué Maritime à l’endroit des responsables de Total à l’occasion de la dernière fête de la sainte Barbe.
« Le moment venu là encore, nous prendrons nos responsabilités, à charge pour nos partenaires, de prendre les leurs dans l’intérêt bien compris des parties », annonce dans un ton ferme, M. Bagafou qui a dressé un bilan sombre du pétrole au Gabon.