Dans le centre-ville de Libreville, la construction du Grand Marché vient de commencer. Le complexe commercial offrira près de 3 000 étals et boutiques.
S’il est un grand projet populaire, c’est bien celui du futur Grand Marché de Libreville (GML). Attendu tant par les commerçants que par les chalands, il prendra une grande place symbolique dans la vie de la cité.
Commencé fin novembre dans les jardins de la Peyrie, en plein centre-ville, son chantier se situe à quelques mètres de l’actuel marché central de Mont-Bouët. Conçu par le cabinet dubaïote Agora Engineering and Development, le complexe doit être livré en décembre 2015, pour une ouverture prévue au premier trimestre 2016. L’État a confié son exploitation, dans le cadre d’un contrat de concession de cinquante ans, au groupe suisse Webcore, qui assure également sa construction et son financement, pour un coût de 27 milliards de F CFA (plus de 41 millions d’euros).
Si Webcore affiche une solide expérience en la matière, puisqu’il est chargé de la gestion et de l’exploitation d’environ 120 marchés en Afrique subsaharienne, Philippe Beck, son représentant au Gabon, a insisté sur la spécificité de ce projet. Ici, l’enjeu consistait, pour les concepteurs et pour le groupe, à s’adapter « aux habitudes commerciales et aux modes de consommation propres à Libreville ».
D’une superficie de 70 000 m², l’infrastructure abritera des halls et deux grandes
surfaces de plus de 900 m² chacune. © Agora Engineering and Development Group
2 560 étals, 185 boutiques, une garderie…
D’une superficie de 70 000 m2 sur quatre niveaux, l’infrastructure abritera des halles comprenant plus de 2 560 étals, 420 box et 185 boutiques, ainsi qu’un vaste complexe commercial où seront implantées deux grandes surfaces (de plus de 900 m2 chacune), des agences bancaires, une garderie, une salle polyvalente, des restaurants, ainsi qu’un poste de police.
Contrairement au marché central de Mont-Bouët – le plus grand du pays, mais vieillissant et saturé, d’où la récurrence des incendies -, le futur GML doit répondre aux normes internationales en matière de sécurité et d’hygiène. Il disposera notamment d’un espace réfrigéré, d’un espace sec, d’une usine à glace, de systèmes intégrés de gestion et d’exploitation des déchets, ainsi que d’un réseau de collecte et de filtrage des eaux de pluie, qui seront réutilisées par le marché.