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Gisement de Mabounié : revue des avancées par le comité stratégique interministériel

regis-et-seraphinInstituée par arrêté n°0984/PM du 20 février 2013, la commission de suivi du projet d’exploitation du gisement de Mabounié, par le biais de son comité stratégique interministériel, s’est réuni le 8 janvier 2014 pour dresser, autour du ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani, et de l’opérateur Eramet, le bilan d’étape, de l’évolution dudit projet.

Déterminé à tenir le pari du Gabon industriel, le ministre de l’Industrie et des Mines, Régis Immongault Tatagani, et ses collègues réunis au sein du Comité stratégique interministériel du suivi du projet d’exploitation du gisement de Mabounié, situé dans la province du Moyen-Ogooué se sont retrouvés le 8 janvier dernier avec les partenaires du projet, à savoir Eramet-Comilog et la société Maboumine pour faire le point des avancées sur le dossier. «Le chef de l’État, dans le cadre de sa politique, veut accélérer la mise en valeur de ce gisement qui se présente à la fois comme une évolution dans le secteur minier, mais aussi une avancée considérable dans le domaine industriel», a indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines.

Réuni pendant plus de trois heures, il a été question pour les participants à cette rencontre de discuter des questions de ressources humaines nécessaires à l’usine pilote attendue sur le site en 2015-2016. Mais aussi de la logistique future pour l’approvisionnement de l’usine commerciale prévue vers 2020. Par ailleurs, deux voies de communication pour le transport de gisement ont été identifiées : ferrée et fluviale.

«Pour arriver à cette exploitation, il y a des prés-requis et l’un des premiers est de mettre en place une usine pilote en 2016 qui permettra de tester un procédé qui va faciliter la production de certains minerais. On devrait commencer par le niobium et les terres rares. Et pour cela, il faudrait que le Gabon et les Gabonais puissent être présents à la fois dans le cadre de cette activité minière et industrielle. En dehors de cela nous devions prendre position en ce qui concerne les différentes options logistiques pour l’évacuation des minerais», a précisé Régis Immongault.

Le coût de l’usine pilote est estimé à près de 100 milliards de francs CFA. Sa gestion nécessiterait des compétences humaines pour lesquelles cinquante-deux profils de poste ont été identifiés. Ainsi, un plan de recrutement et de formation d’environ 200 personnes a été élaboré. «Nous avons besoin de jeunes Gabonais bien formés qui devront travailler dans cette usine. Nous avons besoin d’une expertise avérée et c’est pour ce fait que nous anticipons, sur les instructions du chef d’État pour mettre en place un programme qui permettra de recruter des Gabonais bien formés mais également de former d’autres afin que le démarrage de l’usine pilote puisse réussir avec l’insertion de ces derniers», a déclaré le patron de l’Industrie et des Mines.

Décidé à prendre une part active dans sa progression vers l’industrialisation, le Gabon ne veut rater aucune occasion dans la mise en œuvre des actions qui soutiennent cette vision. Ainsi, permettre aux Gabonais de se sentir concernés et d’être au cœur de cette réussite apparaît comme une urgence capitale pour le président Ali Bongo Ondimba et les membres du gouvernement. «C’est un projet complexe du point de vue du procédé. Il est hydrométallurgique parce qu’il met en jeu des racines chimiques. Par ailleurs, il faut pour ce projet, des personnes qui ont une compétence industrielle forte. L’objectif est d’employer localement le maximum de personnel. De ce fait, il y a des questions de formation qui sont extrêmement importantes à résoudre», a relevé le directeur général délégué d’Eramet, Philippe Vecten.

Selon les partenaires du projet, notamment, Eramet, l’objectif est non seulement d’extraire les éléments d’intérêts, mais aussi de les transformer dans une usine, en accordant une attention toute particulière aux aspects de développement durable et à la maitrise de la radioactivité. «Aujourd’hui nous avons un procédé qui existe en laboratoire et qui va devoir être maintenant testé et validé dans une usine pilote. Nous venons de démarrer les études de détail de l’usine pilote qui sera construite sur 2015-2016. Sur le plan environnemental, l’étude de l’état initial a été réalisée. Aucun risque majeur n’a été détecté pour l’instant», a rassuré Philippe Vecten.

Situé à une cinquantaine de kilomètres de Lambaréné, le gisement de Mabounié est un gisement polymétallique de classe mondiale dont les réserves de minerai sont pour l’heure estimées à une centaine d’années. Il regorge plusieurs ressources minérales. Entre autres, le niobium, les terres rares, le tantale, l’uranium, les phosphates le titane et les substances connexes.

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