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Les manutentionnaires de Bolloré Gabon à la croisée des chemins

En-greve@lejardinddb.fr_Ayant fait échec au projet de licenciement massif pour raisons économiques initialement annoncé, les dockers de la multinationale française spécialisée dans la logistique se retrouvent maintenant à devoir étudier l’option du départ négocié.

Suite à l’assemblée générale organisée le 10 décembre dernier pour décider de la conduite à tenir face au plan social présenté par leur employeur, les dockers gabonais du groupe français Bolloré sont aujourd’hui à l’heure du choix. Alors que la filiale de la multinationale française spécialisée dans la logistique entendait se séparer de 147 personnes pour des raisons économiques, l’option du départ volontaire est désormais privilégiée.

Tout a commencé quand les employés de ce groupe ont eu vent de la volonté de leur employeur de se séparer d’une centaine d’employés, majoritairement des femmes. Quoi que la direction générale ait mis en avant la conjoncture économique, les employés ne l’entendirent pas de cette oreille. Un sit-in fut organisé pour signifier leur mécontentement et leur incompréhension face à une décision qui, selon eux, se justifie d’autant moins que l’entreprise affiche d’excellents résultats financiers. A l’issue d’une réunion avec son Conseil d’administration, la direction gabonaise du groupe français décide donc de suspendre son plan de licenciement tout en rejetant la revendication liée au départ du directeur général. Du moins, jusqu’à ce que des preuves de comportements discriminatoires vis-à-vis de ses collaborateurs gabonais soient fournies par ses accusateurs.

Alors qu’ils croyaient avoir obtenu l’annulation pure et simple du projet de licenciement économique, les dockers doivent, selon toute vraisemblance, se résoudre à négocier le départ de bon nombre d’entre eux. Une situation qui inquiète le secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats et des travailleurs des zones portuaires du Gabon (USYTZPOG). Affirmant ne pas être opposé au principe du départ négocié, Denis Ondo Nzé entend cependant voir la notion de « servies rendus » être mieux prise en compte. Pour lui, le départ négocié devrait permettre aux employés de partir «en joie». Or, soutient-il dans les colonnes de Gabon Matin du mardi 14 janvier 2013, non seulement la composition de la Commission devant statuer sur ces départs a été totalement modifiée mais en plus, il leur a été demandé de ne point rendre compte de l’avancement des négociations aux syndiqués. D’où son indignation et sa détermination à défendre pied à pied les intérêts de ses collègues. A cet effet, souligne-t-il, une correspondance a été adressée à l’employeur pour lui signifier le mécontentement des employés et l’informer du fait que cadres et délégués ne semblent pas disposés à traiter de ce dossier du fait de sa relative complexité. Dans ce contexte, les agents de Bolloré et des autres structures concernées souhaitent que des syndicalistes chevronnés prennent en charge ce dossier.

Notons que le directeur général de Bolloré Gabon est régulièrement accusé d’avoir pris des libertés avec le Code du travail gabonais. Aux dires de certains, il est tout à la fois directeur général de près de sept entreprises du groupe Bolloré: SDV, Saga, Snat, Socobao, SECG, SEPBG, SPCCG, Ihavas, DPS.

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