Soucieux d’étendre son influence sur le continent, le groupe nigérian pourrait s’installer au Gabon.
En dépit de sa relative étroitesse et de ses coûts de facteur pas toujours à la portée du premier venu, le marché gabonais continue d’attirer les investisseurs. Conformément à son plan d’expansion, qui prévoit une implantation dans cinq pays d’Afrique d’ici à la fin de l’année en cours, le groupe nigérian Dangote envisagerait d’y construire une cimenterie d’une capacité de production de 1,5millions de tonnes. Selon son P-DG, le magnat nigérian Aliko Dangote, le secteur industriel africain a besoin d’un accroissement investissements. C’est pourquoi, outre notre pays, il envisage de s’installer en Afrique du Sud, au Congo, en Tanzanie et en Zambie. Le tout pour un investissement estimé à pas moins de 2,5 milliards de dollars US.
Si l’arrivée prochaine du groupe nigérian sur le marché gabonais n’a pas encore été confirmée par les autorités nationales, Aliko Dangote, n’en fait, pour sa part, plus mystère. D’après le journal en ligne thewillnigeria.com, il l’a même annoncé le week-end dernier à un groupe d’hommes d’affaires africains. «Une fois en activité, ces unités industrielles vont augmenter la production de ciment du continent africain d’environ 13,5 millions de tonnes par an», a indiqué le premier africain à peser plus de 20 milliards de dollars US selon le dernier classement du magazine Forbes.
Si elle venait à être confirmée, l’implantation du groupe Dangote, qui ferait suite à celle du cimentier marocain Ciment d’Afrique (Cimaf), ne serait pas sans conséquence pour le producteur national de ciment, CimGabon, qui déjà peine à se démarquer de la concurrence des importateurs asiatiques notamment, dont les produits se vendent mieux, car moins chers et de qualité acceptable.