La direction générale de l’Economie prévoit pour 2008 une baisse de la production nationale des grumes, a appris la PANA mercredi, de source bien informée.
Du fait de l’application stricte de la politique des quotas, les exportations de grumes connaîtraient un tassement de volume autour de 1,7 million de m3, dont 1,4 million de m3 pour les quotas autorisés et 300 000 m3 pour les forestiers non assujettis au principe de quotas.
Au port d’Owendo réservé au bois, non loin de la capitale gabonaise, il est possible de constater que la crise mine la filière gabonaise du bois, car l’espace réservé au stockage des grumes avant leur transfert sur les cargos est vide.
Le parc à bois d’ordinaire bruyant et plein d’activités, n’entretient plus le ballet incessant des grumiers. Il s’agit, a-t-on précisé, d’un fléchissement conjoncturel à cause de la crise financière internationale.
« La crise est là. Nous nous tournons les pouces, nous ne faisons plus rien », déclare à la PANA un manutentionnaire, la trentaine, employé par la Société d’exploitation des parcs à bois du Gabon (SEPBG).
Pour la direction générale de la Statistique, la libéralisation de la commercialisation des grumes a favorisé la spéculation au point que les exploitants et négociants ont acheté massivement le bois pour l’expédier vers les ports chinois.