Permettre au collège d’enseignement secondaire d’Avorbam, dans la commune d’Akanda, d’alimenter ses toilettes, mais également promouvoir l’hygiène collective et individuelle des apprenants a été l’objectif de l’acte posé, le 13 février, par le Rotary club Libreville Okoumé qui a doté l’établissement d’une cuve souterraine pour le captage des eaux de pluie et une cuve aérienne avec motopompe pour le ravitaillement des toilettes modernes.
L’usage des latrines par le corps administratif, les enseignants et les apprenants du collège d’enseignement secondaire d’Avorbam, dans la nouvelle commune d’Akanda, fait désormais partie du passé. Les membres du Rotary club Libreville Okoumé ont en effet offert à cet établissement scolaire de nouvelles commodités leur permettant de se «soulager» en toute aisance.
En effet, il s’est agi pour les donateurs qui étaient accompagnés du gouverneur du district 9150, Antoine Nkodia, en visite d’inspection au Gabon, de répondre à un besoin en eau estimé à 1400 litres/j, avec la construction et la mise en service des cuves d’eau capables d’alimenter les toilettes de cet établissement secondaire dépourvu d’eau et d’électricité depuis son ouverture. Une réalisation estimée à 7,7 millions de francs CFA.
«Nous pouvons collecter par mois ici, 233.000 litres d’eau. Ne pouvant pas construire une cuve pour récupérer toute cette eau, nous avons opté pour la mise en place d’une cuve de 16.000 litres d’eau de 8m sur 2 et 1m de profondeur pour nous permettre de collecter cette quantité. L’école n’étant pas alimentée en électricité, nous avons mis en place une motopompe qui fonctionne au gasoil pour apporter de l’eau de la cuve souterraine à la cuve aérienne qui est de 3000 litres», a précisé le directeur du cabinet Lima consulting, également Rotarien, Marc Lidji.
«Au-delà de l’apport de l’eau, il y a un problème de santé publique que nous devons soulever. Je le dis parce que, peut-être que nous n’en avons pas conscience, une forte rétention urinaire et fécale peut entrainer un certain nombre de troubles. Chez les filles ça se traduit par des infections urinaires et, par proximité, naturellement des infections vaginales. Chez les garçons c’est la constipation et l’infection urinaire», a expliqué Marc Lidji.
Nostalgique durant la présentation du projet initié par ses amis du Club Libreville Okoumé, car se souvenant de sa jeunesse et de ses années école, Antoine Nkodia n’a pas manqué de traduire sa satisfaction pour l’acte posé. «Nous voici dans une école où il y a 945 apprenants à peu près. Cette année, les Rotariens agissent pour changer de vie. Avec cette installation, nous allons changer les vies de ces enfants. Car, ils auront au moins de l’eau pour les besoins les plus élémentaires surtout les filles, parce que, une étude a été faite par l’OMS selon laquelle, dans les établissements, où il n’y a pas de l’eau, le taux de fréquentation des filles est très faible. Beaucoup de filles ne viennent plus à l’école, surtout celles se trouvant dans la tranche de 14-16 ans. Alors ceci permet aux jeunes filles d’être à égalité avec les garçons», a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter, «ce projet rentre dans le domaine de l’eau et l’assainissement, de la santé, et l’éducation. Soit trois domaines, un seul projet, c’est fantastique».