L’assassinat de Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire « L’Indépendant » le 13 décembre 1998 demeure, 10 ans après dans un flou total, l’enquête diligentée par le gouvernement burkinabé sous la pression de la rue ayant accouché d’une souris. Une décennie de louvoiement de l’enquête officielle diligentée par le président Burkinabé Blaise Campaoré n’a pas émoussé la détermination du mécontentement populaire. La mort de Norbert Zongo, le 13 décembre 1998 avec trois compagnons d’infortune (Blaise Iboulou, Ablassé Nikiema et Ernest Zongo) est le marronnier du journalisme d’investigation.
C’est après avoir débuté une enquête sur la mort, dans des conditions rocambolesques de David Ouedraogo, chauffeur de François Compaoré, le frère du président Blaise Compaoré, que Norbert a été trucidé. Avec les conséquences que l’Histoire retient : forte émotion à Ouagadougou, défiance à Koudougou son village, perplexité à Libreville.
Devant le lever de boucliers, le gouvernement Burkinabé a ouvert une information judiciaire en août 2000. À la clef, la condamnation de cinq membres de la garde présidentielle, Ouedraogo, Marcel Kafando, Edmond Koama et Ousseini Yaro entre autres. Puis, patatras, le procès Norbert Zongo s’est conclu par un « non-lieu »
Norbert Zongo et trois proches ont été retrouvés morts et calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, sur la route de Sapouy. Dix ans après, le flou persiste.