Arrivé dans la capitale gabonaise pour une visite d’amitié et de travail de 48 heures, le président du Niger, Issoufou Mahamadou, a eu un échange avec le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avant de l’élargir aux membres des deux gouvernements. Une rencontre avec la colonie nigérienne du Gabon, une visite du CHU d’Agondjè et de l’Institut de cancérologie de Libreville, en compagnie de son homologue, et un entretien avec la presse nationale et internationale, se sont ensuite effectués.
A s’y méprendre, la visite de travail et d’amitié qu’a effectuée, du 15 au 16 avril 2014, dans la capitale gabonaise par le président du Niger, Mahamadou Issoufou, n’a pas été une sinécure. En effet, le président nigérien a eu un tête-à-tête avec le président Ali Bongo Ondimba, avant de l’élargir aux membres des deux gouvernements qui les ont accompagné. Les échanges ont tourné autour de nombreuses questions d’intérêt commun, notamment l’exigence d’une sécurité sous-régionale renforcée, la nécessité de la mise en place d’actions synergiques dans la lutte contre le terrorisme, la restauration de la paix dans les zones en crise telles que la République centrafricaine, le Mali…
Concernant la coopération entre Libreville et Niamey, les sujets de discussion entre les deux parties ont traité de l’urgence de créer un cadre juridique pour que les accords déjà conclus et ceux à venir puissent être renforcés et opérationnels. Il y a, en l’occurrence, un accord de mise en place d’une commission mixte, approuvé en 1983 par les deux pays, et qui est demeuré jusqu’ici sans suite. Ali Bongo Ondimba et Issoufou Mahamadou ont à cœur d’accélérer le processus pour que le Gabon et le Niger tirent le meilleur parti de ces échanges.
Les deux hommes également abordé les questions relatives au pétrole. Car, le Niger a besoin de l’expérience du Gabon en la matière. De l’autre côté, indique le site du président de la République gabonaise, «les Nigériens, dans les secteurs des mines et de l’agropastorale, ont une longueur d’avance qui leur permet d’apporter leurs connaissances aux Gabonais». «Il convient, dans ce sens, de rappeler que le Niger dispose d’une expertise en matière d’élevage d’espèces bovines dont la viande peut être exportée vers le Gabon à des coûts très accessibles. Tandis que ses écoles de vétérinaires formeraient bon nombre de compatriotes», note-t-on.
Au cours de son séjour au Gabon, le président du Niger a rencontré la communauté nigérienne forte de quelques milliers de ressortissants vivant au Gabon. Lors de cette rencontre, il a notamment été question de voir les difficultés rencontrées par ces Nigériens de l’étranger, mais surtout de leur prodiguer des conseils pouvant leur permettre de mieux résider sur leur terre d’accueil. Dans ce contexte, ils ont été entretenus de la nécessité de se mettre en conformité vis-à-vis des lois et des règles en vigueur au Gabon. Toute chose qui leur garanti une assurance d’une vie paisible.
Le président Issoufou et son homologue Ali Bongo se sont, ensemble, rendus au Centre hospitalier universitaire d’Agondjè et à l’Institut de cancérologie de Libreville. Ici, les deux chefs d’Etat ont visité les différents services de ces deux structures, devisant au passage avec les patients en attente de rencontrer des médecins. En procédant à cette visite, il a été question de mettre en exergue la notion de partenariat sud-sud qui doit désormais régir les relations entre les pays de l’hémisphère sud et particulièrement entre les pays en développement ou en voie de développement. Dès lors, l’expérience gabonaise en matière sanitaire ou même d’infrastructure pourrait intéresser les Nigériens.
Avant de retourner dans son pays, le président Issoufou qui a paru très à son aise à Libreville, au regard de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, autant par ses compatriotes que par le peuple et les autorités gabonaise, a eu une conférence de presse conjointe avec son homologue gabonais. L’on notera que la nécessité de renforcer la coopération bilatérale entre les Gabon et le Niger est une nécessité, de même que les axes de coopération doivent être multipliés. Des questions ont ainsi porté sur cette visite à Libreville, mais aussi sur les questions sécuritaires, globale et régionale, à cause de la thématique malienne, centrafricaine et celle Libyenne.
Au terme de son voyage en terre gabonaise, le président Ali Bongo Ondimba a raccompagné son collègue comme il l’a accueilli à son arrivée à l’aéroport international Léon Mba de Libreville.