Fatiana Manongo et Arnaud Mandza, deux journalistes de la rédaction de la radio télévision Nazareth viennent d’être arrêtés par la gendarmerie opérant à l’aéroport international Léon Mba. Ils seraient accusés, par le commandant de cette unité de gendarmerie, d’intrusion dans un domaine privé.
Selon une source sûre, cette affaire aurait commencé par un désaccord entre l’aéroport de Libreville et un individu qui dit être propriétaire d’une parcelle comprise dans l’espace occupé par l’aéroport. Le monsieur se sentant lésé et impuissant, a fait intervenir la presse pour attirer l’attention de l’opinion et surtout de faire pression aux autorités de l’aéroport.
Les deux journalistes, s’étant rendu sur les lieux le mercredi 1er Octobre, ont filmé l’espace qui fait l’objet du litige. Au moment de la prise d’images, ils ont été interpelés par l’unité de gendarmerie de l’aéroport qui leur aurait demandé de ne pas franchir le domaine strictement réservé à l’aéroport et où il serait interdit de photographier. Après cet entretient avec les agents, les confrères ont essayé d’entrer en contact avec les responsable de l’aéroport en vain.
C’est le lendemain, ce jour 02 Octobre à 14h, toujours dans le souci d’équilibrer l’information que les deux communicateurs sont revenus sur les lieux. Ce qui est tout à fait normal dans la mesure où les confrères ne pouvaient pas mettre un terme à leur reportage sans avoir la version de l’autre partie incriminée par le plaignant.
Leur retour sur les lieux a donc été mal interprété par les gendarmes qui, sur ordre de leur commandant, ont procédé à l’arrestation des journalistes. Ils sont enfermés dans une pièce à l’aéroport, le matériel confisqué. Les gendarmes qui parlent d’intrusion dans un domaine privé s’apprêtent, selon la source, à les déférer à la prison centrale.
Pourquoi traiter des journalistes comme des vulgaires bandits alors qu’ils ne faisaient que leur travail celui de rechercher la bonne information ? Les autorités de là république sont ici interpelées pour que justice soit faite et que ces journalistes soit simplement réhabilités.
Patrick Charferry