Inscrite dans le top 3 des revendications de la majorité des agents de l’Etat, la Prime d’incitation à la performance (PIP) sera enfin payée, selon une annonce faite le 9 novembre par le ministère du Budget. Mieux vaut tard que jamais ! Mais nombre de bénéficiaires devront encore patienter car ce paiement ne concerne, pour l’heure, que les agents de forces de défense évalués à 22 000 âmes, et dont les dossiers ont été transmis aux services du Trésor.
De fait, la redistribution des titres de paiement aux agents a commencé le 10 novembre. «Les bénéficiaires pourront, dès obtention de leurs bons de caisse, se rendre dans les différents démembrements du Trésor, tant de Libreville que de l’intérieur du pays, pour paiement», a indiqué le ministre délégué au Budget. Il n’en fallait pas plus pour que cette annonce fasse réagir les autres ayant-droits, qui se sentent lésés. N’empêche, Marcelin Agaya a assuré que «la commission interministérielle chargée de la mise en place de la PIP s’attelle à faire parvenir les états de paiement, afin que la prime du troisième trimestre soit payée à toutes les administrations avant la fin de la semaine».
Si d’aucuns se satisfont de cette promesse, les plus pointilleux s’interrogent sur le timing de ce paiement. Et surtout, pourquoi les agents des forces de défense sont-ils prioritaires ? Un observateur avisé assure qu’il s’agit d’une décision stratégique, les agents des forces de défense étant énormément sollicités ces dernières semaines à Libreville, avec les nombreux mouvements d’humeur déclenchés par divers syndicats. «Il faut bien les contenter, car s’ils s’alignent sur la spirale des grèves, qui assurera le maintien l’ordre ?», a-t-il argumenté.
