Commentant l’actualité, celui qui revendique le titre de président de l’Union du peuple gabonais (UPG) établit la différence entre nationalité et éligibilité, demandant toutefois au président de la République de se soumettre à des examens biologiques.
Comme il en a pris l’habitude, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a récemment commenté l’actualité. Bien entendu, il est revenu sur «l’affaire Péan». Pour lui, «en vertu de la loi, la gabonité d’Ali Bongo Ondimba ne parait pas souffrir le moindre doute, d’autant qu’au terme de la loi, la nationalité gabonaise résulte ou du droit du sang, pour ceux nés au moins d’un parent de souche gabonaise, ou du droit du sol pour ceux des sujets étrangers nés sur le territoire du Gabon, ou de l’adoption plénière pour des enfants mineurs de nationalité étrangère adoptés par des familles gabonaises». Et d’ajouter que «toute gabonité, notamment adoptive, n’emporte pas éligibilité à tous les emplois publics, et en particulier au premier d’entre tous, en l’occurrence la présidence de la République».
Si au titre des supposés mensonges et pillages, rien n’est nouveau dans le livre de Pierre Péan, et considérant le déni de la partie incriminée, il estime que «toute la vérité doit être faite devant les Gabonais et sous le contrôle des Gabonais». Pour ce faire, recommande-t-il, «le recours aux procédures scientifiques, qui offrent des garanties maximales de sécurité et de fiabilité» : un test ADN, semble-t-il, qui sera soumis au regard «d’une commission de haut niveau, constituée de médecins dûment mandatés par l’opposition, par la majorité et par la société civile, avec charge de témoigner de la régularité de toutes les opérations devant être entreprises à cet effet».
D’ores et déjà, il a dit attendre de pied ferme «la capacité des juges à dire le droit en toute indépendance», tout en prônant pour la «modernisation l’appareil judiciaire». D’autant plus, estime-t-il, que «l’attractivité de l’environnement économique et la crédibilité d’un pays auprès des partenaires au développement s’apprécie à la qualité de sa justice». Et «pour réaliser une telle ambition, le gouvernement qui est dépositaire des moyens de l’Etat doit totalement inverser sa tendance, et revoir à la hausse, la considération qu’il porte pour la Magistrature, et pour tout dire, pour le pouvoir judiciaire», écrit-il.
Considérant son rôle d’homme politique devant œuvrer pour le bien-être des Gabonais, il s’est dit préoccupé par la situation actuelle dans le secteur de l’éducation où «la rentrée des classes n’a pas failli à sa tradition conflictuelle», tout comme la «déliquescence» occasionnée du fait de l’abandon, par les autorités, de l’université. Pour lui, il ne fait aucun doute, «l’université a visiblement cessé d’être gouvernée au Gabon». En témoigne, «l’état de décrépitude qu’affiche son cadre structurel, qui préfigure parfaitement le manque de soutien assuré aux missions académiques et de recherche». D’où son invite au Premier ministre à «prendre ses responsabilités, afin de créer les conditions nécessaires à l’accomplissement d’une année scolaire digne du Gabon».
De même, l’œil averti de celui qui dit avoir été l’un des véritables bras-droits de Pierre Mamboundou, s’est posé sur les budgets 2014 et 2015. Sur cette question, il estime que nous sommes en face d’une campagne aux relents d’«effets d’annonce, dont l’objectif est de flatter l’orgueil national et d’entretenir l’illusion du peuple». Selon lui, le projet de loi de finances 2014/2015 aurait «été élaboré en violation flagrante du droit communautaire en la matière» dans la zone Cemac, en plus d’avoir concédé des hausses de plusieurs centaines de milliards de francs à chaque étage, par rapport aux années précédentes.