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« Gabon Télécom en grève illimité ! »

libertis_209_20etagesC’est le message qu’on pouvait lire sur les banderoles dressées pour l’occasion par les agents grévistes, le 14 novembre au siège de Libertis à Libreville. Après le préavis de grève déposé il y a plus d’un moins sans suite, les agents de cette entreprise ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour dénoncer ce que certains ont appelé « le mépris marocain »

Les agents de la société maroco-gabonaise Gabon Télécom/Libertis, filiale du Groupe Maroc Télécom ont fermé le portail de l’agence du 9 Etages afin d’empêcher toute activité professionnelle, et surtout manifester leur colère suite au silence de la Direction générale. Après l’assemblée générale du 13 novembre, les agents ont opté pour une grève générale. Selon un gréviste, « pendant plus d’un mois nous avons négocié sous l’égide de l’Inspection du travail. Mais la Direction générale fait dans l’arrogance, le mépris et l’intimidation. Nous disons, assez ! Nous entrons en grève illimitée jusqu’à satisfaction de nos revendications ».

Ces revendications sont d’ordre social et professionnel. Les grévistes demandent entre autres, qu’une prime relative à la mutualisation soit accordée, l’augmentation de 160 000 à 400 000 F CFA de prime de logement. A ce sujet selon un gréviste, « pendant que nous ne demandons que 400 000 F CFA, des marocains sont logés à 2.500.000 F CFA par mois au Jardin de Jade et aux Terrasses de l’Estuaire ». Martin Essono, Secrétaire général du Syndicat National des Agents des Télécommunications (SYNATEL) affirme que « dans le même temps la Direction générale a publié un chiffre d’affaire de l’entreprise au 9e mois qui s’élève à 75 milliards, alors qu’on est en pleine négociation. C’est du mépris. Le Directeur général actuel, Lhoussaine Oussalah ne répond toujours pas à nos appels. Nous allons voir ce que nous allons voir ! ».

Néanmoins, cette grève illimitée prévoit un service minimum, conformément à l’article 349 du Code du travail, qui sera entretenu par les chefs d’agence et les chefs de centre sans encaissement et sans relais de dérangement. Privatisée en février 2007, la société Gabon Télécom a accumulé les requêtes de ses agents qui aujourd’hui sont déterminés à les obtenir.

Dorian Ondo

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