LA culture du café au Gabon est en déclin depuis le milieu des années 1980.
La production nationale qui était de 3 000 tonnes par an vers les années 1970, s’est effondrée pour passer à moins de 100 tonnes aujourd’hui.
Certes, ce déclin touche l’ensemble du continent africain – notamment les pays francophones, qui ont vu la quantité de leurs stocks se réduire considérablement, passant de 20 % à 12 % de la production mondiale, comparativement au Brésil qui produit le 1/3 de la consommation mondiale –. Mais la situation du Gabon paraît plus préoccupante. Au regard de l’importance du secteur dans la stratégie de lutte contre la pauvreté.
En effet, que ce soient les études menées dans le cadre du Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté ou le Programme stratégique Gabon émergent (PSGE), la filière café a été identifiée comme facteur de lutte contre la pauvreté, en milieu paysan notamment.
Conscients de ce que ce secteur est porteur, la volonté et la détermination de raviver ce pan de l’économie gabonaise semblent s’amorcer, le gouvernement, à travers le ministère de l’Agriculture, la Caistab son bras séculier, et les acteurs de la filière, ayant montré un intérêt indéniable à cette activité lors du forum de Franceville.