Le président gabonais, Omar Bongo Ondimba, a annoncé mercredi soir la formation prochaine d’un gouvernement d’ouverture « avec des hommes et des femmes de bonne volonté » au cours de son message à la nation à l’occasion du nouvel an. Le chef de l’Etat a réaffirmé son souci de voir doté le Gabon d’un « gouvernement de mission, ouvert et conquérant, collé aux réalités, n’ayant pour seuls objectifs que ceux de ma politique, pour seule ambition le bonheur du peuple gabonais ».
Dans cette optique, le président Bongo a demandé au premier ministre de lui faire « des propositions dans un esprit d’ouverture pour une nation soudée ».
Dans le même élan, le chef de l’Etat a invité « les chefs de partis politiques à proposer des personnalités (chefs ou membres) susceptibles de faire partie de cette nouvelle équipe ».
Il s’agit, pour le président Bongo de « faire absolument face à un environnement international et à un contexte national qui s’annoncent tout à la fois défavorable, difficile et délicat ».
Depuis quelques semaines, l’idée d’un gouvernement ouvert à d’autres « sensibilités » circule dans le microcosme politique local.
D’aucuns évoquent le mois de février 2009 pour la mise en place de ce cabinet quelques semaines après les élections sénatoriales prévues le 18 janvier prochain.
L’actuel gouvernement de « mission » formé en janvier 2008, dirigé par Jean Eyéghé Ndong, compte une quarantaine de membres.
Dans son message à la nation, le chef de l’Etat a indiqué que « malgré des avancées dans certains secteurs, je constate hélas qu’il y a encore trop de lenteurs, trop de lourdeurs qui pèsent sur l’action gouvernementale, alors que le peuple gabonais nous demande plus de hardiesse et plus de célérité ».
Pour l’année 2008, le Premier ministre, chef du gouvernement, avait proposé au président de la République une feuille de route gouvernementale adoptée en conseil des ministres le 8 février dernier, ministère par ministère.
La feuille de route indiquait les actions prioritaires arrêtées par les ministres eux-mêmes avec les moyens budgétaires disponibles pour les réaliser.
Une évaluation globale du travail accompli est attendue.