Le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, a appelé mercredi soir à l’occasion du nouvel an, lors de son message à la nation « une fois pour toute, à l’esprit patriotique de tous les compatriotes qui ont la responsabilité d’éduquer les enfants pour qu’ils reprennent immédiatement les cours ». Les enseignants qui ont renoué avec la grève depuis deux semaines, réclament l’harmonisation des salaires des agents recrutés avant et après 1991. Ces derniers bénéficieraient d’un meilleur traitement que les premiers avec une différence de 135 mille FCFA.
A l’issue du conseil des ministres du 23 décembre dernier, le gouvernement avait déjà invité les partenaires de l’éducation « à tout mettre en œuvre pour une reprise effective des cours le 5 janvier 2009 ».
Quelques semaines plutôt, les autorités avaient accordé une prime d’incitation à la fonction enseignante touchant « exclusivement les personnels du secteur éducation exerçant effectivement des activités pédagogiques ».
Selon le gouvernement, la prime a pour objectif d’une part, d’attirer les compatriotes vers la carrière enseignante et de les y maintenir d’autre part, de les inciter à exercer leur métier sur l’ensemble du territoire national.
Cette prime mensuelle, qui sera versée une fois l’an au mois de mai, varie de 100 000 à 30 000 CFA pour la catégorie A hiérarchies Al et A2 et de 100 000 à 10 000 FCFA pour la catégorie B, hiérarchies Bl et B2 et pour la catégorie C, selon les zones d’affectation (Libreville, capitales provinciales, capitales départementales et villages).
Devant ces résultats issus des arbitrages qu’il a lui-même opérés et rendus publics, le président Bongo s’est déclaré au cours de son message à la nation « surpris et même déçu par la réaction des syndicats qui, depuis lors, ont décidé leur mouvement de grève, hypothéquant sérieusement l’année scolaire de nos enfants ».
Pour le Chef de l’Etat « Le combat social ne doit pas être mené en poussant inutilement notre pays vers l’abîme du fait d’un radicalisme qu’aucune raison ne peut justifier ».