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Affaire Péan : Le «soutien» de François Hollande à Ali Bongo

La lettre en question. © L'Avenir En Confiance/Infos des Akébé
La lettre en question. © L’Avenir En Confiance/Infos des Akébé
Essentiellement diffusé sur la Toile, un courrier truffé de fautes d’orthographe et de syntaxe, veut faire croire que le président français apporte son appui au président de la République, confronté au débat sur son état-civil, son identité, sa filiation et son éligibilité.

Au paroxysme de l’«affaire Péan», le président de France aurait apporté son soutien à son homologue gabonais. C’est, du moins, ce que laisse suggérer un courrier prétendument signé de François Hollande, daté du 10 novembre dernier, et adressé à Ali Bongo. «C’est avec une grande désolation que j’ai appris les allégations portées contre votre personne et contre le pays ami qu’est le Gabon», peut-on lire en introduction de cette lettre, qui poursuit : «Les relations fortes et traditionnelles qui lient nos pays commandent de ne pas demeurer insensible face à cette situation, qui dans un contexte mondial de difficultés économiques, sanitaires et sociales pourrait entrainer des réactions disproportionnées». «Les récents évènements en Afrique ne doivent pas servir de prétexte pour déstabiliser des pays dont les efforts de développement et de démocratie sont constants et encourageants», lit-on encore dans cette missive qui tente d’instiller l’idée selon laquelle Ali Bongo peut compter sur «la pleine collaboration de la France afin de (l’) accompagner dans l’apaisement et la protection de (son) peuple». En guise de conclusion, cette lettre prétend que le président français réaffirme son «sincère soutient à (l’) endroit (d’Ali Bongo) et celui de (sa) famille et exprimer (sa) désapprobation face à des propos qui tendent à s’attaquer à l’honneur des individus et non pas à enrichir le débat politique».

Après lecture de ce courrier, diffusé sur Facebook par les groupes de discussion «L’Avenir En Confiance» et «Infos des Akébé» qui se réclament de la majorité présidentielle du Gabon, l’on se doute qu’il s’agit d’un canular, qu’il ne peut provenir de l’Elysée tant il est truffé de fautes d’orthographe et de syntaxe. Pis, il ne comporte pas de cachet officiel de la présidence française et ne s’encombre pas des formules d’usage pour la correspondance à un chef d’Etat. Cette lettre pue donc le bluff à plein nez, tant l’on n’imagine pas le pays de la langue française, qui plus est la présidence de la République, être l’auteur d’un document officiel bondé d’autant d’incohérences. Ali Bongo demandait-il tant ? Pourquoi tant de zèle ?

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