La chute des prix du pétrole amorcée en juin 2014 est une « bonne nouvelle » et permettrait, à en croire Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), de booster les économies mondiales avec un surplus de 0,8% sur la croissance des pays développés.
La chute des prix du pétrole perçue comme un mal qui fragiliserait l’économie mondiale et particulièrement africaine, est tout au contraire une « bonne nouvelle », selon Christine Lagarde, la directrice du Fonds Monétaire International (FMI) qui expose sa vision de la situation.
« Il y aura des gagnants et des perdants mais, sur une base nette, c’est une bonne nouvelle pour l’économie mondiale », estime t-elle.
« Quand vous avez un déclin de 30% (…), cela devrait se traduire par un surplus de 0,8% de croissance dans la plupart des économies avancées qui sont toutes des importatrices de pétrole ».
Un calcul complexe qui profite aux seules économies des pays développés. Qu’en est-il donc des économies sous-développées ou en voie de développement qui, pour certaines, tirent leurs richesses des bonnes prestations du secteur pétrolier?
En guise d’explication, la directrice générale du FMI souligne que par le passé, les pays exportateurs de brut ont eu à faire l’expérience de ces calculs. Mais si tel est le cas, pourquoi ces pays regroupés pour la plupart au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont refusé le 27 novembre lors de la réunion de l’organisation, de réduire leur production de pétrole pour établir l’équilibre entre l’offre et la demande au niveau mondial?
Le pétrole profite aux économies de nombreux pays d’Afrique, sa contribution au PIB de ces Etats avoisine ou dépasse parfois les 50%. Ce, malgré les invitations des organismes internationaux tels que la Banque mondiale, à se tourner vers d’autres secteurs comme celui de l’énergie, des infrastructures ou encore des services.