En réponse aux commandants en chef de la garde républicaine, de la police nationale, de l’état-major général des armées, de la gendarmerie nationale, qui ont exposé les problèmes auxquels ils sont régulièrement confrontés, le président de la République a exhorté les forces de défense et de sécurité à plus de discipline du fait des récriminations faites à leur encontre par les populations.

Ali Bongo a donné mandat aux chefs des corps et aux ministres de la Défense nationale et de l’Intérieur de veiller à l’application de la discipline et la formation des hommes de troupes. Ceci dans la mesure où il est régulièrement reproché aux agents de force de l’ordre de racketter les usagers, d’être mal vêtus et d’entretenir des relations conflictuelles entre corps. «Ce genre de comportement doit cesser», a-t-il dit. «Je tiens pour responsable de la persistance de ces actes, les commandants en chef et les deux ministres en charge de la défense et de la sécurité. De tels actes ternissent le port de l’uniforme. Votre rôle est d’assurer la protection des populations et non d’exercer votre statut sur elles», a dénoncé le président de la République, qui a appelé à une meilleure coopération et une bonne entente entre les différentes forces de défense, de l’ordre et de sécurité.

«Je mets en garde sur la bonne coopération entre les forces (…) Le respect doit commencer entre vous-mêmes. Les responsables doivent faire respecter la discipline. Celle-ci n’existe plus», a-t-il lancé, fustigeant «un relâchement». «Je vois des soldats mal habillés, fatigués, des drapeaux en piteux état. Et, il est clair que l’instruction et la discipline sont à revoir car, les meilleures armées sont celles qui sont disciplinées (…) Il va falloir la formation du fait que certains sont mal formés ou même pas formés», a-t-il encore dit.