Si on les disait fâchées avec le président de la République, au regard des ardoises restées impayées jusque-là pour certaines, des jeunes entrepreneurs gabonais ont exprimé leur vœu de le voir se présenter en 2016.
Pour l’«ONG Dietou dimossi» (dit ONG 3D) et le Syndicat des jeunes entreprises gabonaises, Ali Bongo apparaît sans conteste comme l’homme idéal pour le Parti démocratique gabonais (PDG) à un peu plus d’un an de la prochaine présidentielle. Pour ces deux structures qui se réunissaient le 13 janvier à Libreville, les élections de 2016 ne sauraient se jouer sans le président de la République en qui ils disent croire fermement. Aussi, leur porte-parole a-t-il appelé «Ali Bongo Ondimba à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2016 pour hisser le Gabon au rang des pays émergents en 2025». Un appel qui pourrait surprendre nombre d’observateurs qui avaient cru que les jeunes entrepreneurs locaux étaient fâchés pour de bon avec celui qu’ils plébiscitent désormais.
En effet, alors qu’une frange de l’opinion était convaincue de ce que les premiers contempteurs d’Ali Bongo se trouveraient parmi les responsables des PME et PMI locales, au regard du mécontentement exprimé par certains qui fustigent le retard dans le règlement par l’Etat d’un nombre de créances, les jeunes entrepreneurs ont tenu à démontrer le contraire. S’ils ne sont pas toujours en de bons termes avec le Trésor public, leur soutien au président de la République semble être indéfectible. Il ne tiendrait pas compte de l’état pour le moins critique de leurs finances. Pour Gilbert Ibinga, l’«ONG 3D» et le Syndicat des jeunes entreprises gabonaises ont fait le choix de la République. Un choix qui, affirment les membres des deux structures, n’est motivé ni inspiré par aucune autre raison, mais tient à un ensemble de réalisations du pouvoir en place.
Selon eux, les bons points qui font qu’Ali Bongo soit plébiscité par le collectif des jeunes entreprises gabonaises tiennent au «renforcement de l’Etat de droit et de la sécurité, l’amélioration de la gestion des finances publiques et l’apurement de la dette intérieure» qui, affirme Gilbert Ibinga, «montrent bien la volonté du président de la République de répondre aux besoins des populations». De même qu’il considère que «les efforts de l’Etat en faveur des PME et PMI sont considérables», quoiqu’en disent certains pourfendeurs. Nul ne doute qu’à l’approche desdites élections, les sorties de ce genre devraient se multiplier.