Remontés par la décision de leur administrateur directeur général de mettre en place unilatéralement un plan social, le personnel de la Banque gabonaise de développement (Bgd) observe depuis lundi 12 janvier 2015 une grève illimitée en sollicitant l’implication personnelle du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba pour sauver l’emploi des salariés visés.
Une grève illimitée des membres du Syndicat des agents de la Banque gabonaise de développement (Bgd) paralyse depuis lundi 12 janvier 2015, les activités de l’institution bancaire à Libreville.
Un projet de plan social visant une centaine de salariés serait à l’origine de ce débrayage qui pénalise les clients de la banque, ces derniers n’ayant plus accès aux différents services proposés par l’établissement bancaire.
« Nous sommes en grève parce que à ce jour, nous ne comprenons pas pourquoi nous passons au plan social. Il y a quatre ans, la Bdg a connu des problèmes mais qui n’ont pas eu d’impact sur la vie des salariés. Lorsque l’administrateur général actuel a été nommé, sa mission était de redresser la situation de la banque. Malheureusement, nous sommes arrivés à un point où vous ne pouvez même pas toucher un chèque de 5000 Fcfa. A l’époque, les responsables nous avaient dit que c’était de la cuisine interne mais aujourd’hui la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) qui est le gendarme des banques a attiré depuis longtemps l’attention de notre responsable qui n’a fait qu’à sa tête » a fait remarquer Marguerite Loba Lendoye, secrétaire général du syndicat des agents de la Bdg.
Selon le secrétaire général de ce syndicat, malgré les rappels de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) adressés le 17 septembre 2014 par courrier à l’administrateur de la Bgd, afin d’éviter un plan social à la banque, les choses sont restées en l’état. Ce dernier aurait préféré cacher l’essentiel des recommandations du courrier aux délégués du personnel à qui, il aurait voulu faire croire que la Cobac aurait décidé d’un plan social.
« Nous voulons savoir parce que la banque gabonaise de développement est une banque d’Etat. Lorsque la Cobac avait demandé d’arrêter de donner des crédits même aux administrateurs, de ne pas embaucher de ne pas augmenter les salaires qui se trouvent hors grille, l’Adg n’a pas respecté ces consignes. Or, si vous devez mettre un plan social en place, la première des choses à faire c’est de trouver les niches à partir desquelles vous pouvez faire des économies. Malgré les recommandations de la commission qui avait été mise en place pour essayer de sauver les meubles, l’Adg n’a pas daigné les respecter » a expliqué Marguerite Loba Lendoye.
Pour le personnel qui fonde désormais tous ses espoirs sur l’implication personnelle du président de la République, Ali Bongo Ondimba, que comprendre à travers l’attitude de l’Adg lorsque dans son discours le Chef de l’Etat prône le plein emploi pour les Gabonais?
Créée il y a cinquante cinq ans, la Banque gabonaise de développement (Bgd) emploie 310 agents dont une centaine est concernée par ledit plan social que ces derniers assimilent à un licenciement pur et simple.