Favoris, outsiders ou encore surprises qui va tirer son épingle du jeu lors de cette 30ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui débute samedi en Guinée Equatoriale. Revue des effectifs.
Les amoureux du ballon rond l’attendaient depuis de nombreuses semaines. Après le feuilleton né autour de son organisation après le souhait du Maroc de voir l’événement être repoussé à quelques mois plus tard en raison de la fièvre hémorragique Ebola et les folles rumeurs envoyant son déroulement au Qatar, la Coupe d’Afrique des nations débute bel et bien ce samedi en Guinée Equatoriale.
Mais alors, quels sont les favoris, les outsiders, les surprises ou les équipes en danger ? Petit tour d’horizon de cette compétition qui se disputera pour la 2e fois depuis son basculement en années impaires.
Les favoris
On ne va pas se mentir, l’Algérie de Christian Gourcuff est en l’absence du Nigeria, tenant du titre, le grand favori de cette 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations suivi des valeurs sûres comme la Côte d’ivoire, le Ghana ou encore le Cameroun.
Avec, Yacine Brahimi (FC Porto, Portugal), Nabil Bentaleb (Tottenham, Angleterres), Faouzi Ghoulam (Naples, Italie) et consort, toute la nation algérienne devrait vibrer derrière ses stars. Surtout que les ‘’Fennecs’’ d’Algérie on séduit le monde entier après avoir atteint pour la première fois de leur histoire, les huitièmes de finale du dernier mondial au Brésil.
Même combat du côté de la Côte d’Ivoire. Si la Nation ouest africaine a perdu sa star Didier Drogba (retraite international), l’effectif du nouveau sélectionneur, Hervé Renard reste équilibré et pourrait une fois encore compter surs le talent de son tout nouveau Ballon d’Or africain, Yaya Touré. Seule la défense paraît en deçà, ce qui a obligé le technicien français à faire appel à l’expérimenté Kolo Touré pour ramener de la sérénité à une défense ivoirienne qui avait énormément pris de l’eau face au Cameroun (1-4) et à la RDC (3-4) en éliminatoires.
Au milieu et en attaque, les ‘’ Eléphants’’ de Côte d’Ivoire font toujours autant rêver : Max Alain Gradel (St Etienne, Ligue 1), Salomon Kalou (Hertha Berlin, Allemagne), Ismael Tioté (Newcastle, Angleterre), Wilfid Bony (Manchester City, Angleterre), et surtout Gervinho (AS Roma, Italie). Une ‘’ shirt list’’ qui ferait pâlir d’envie n’importe quel sélectionneur africain.
Si la sélection nationale du Cameroun a été démembrée de certains de ses cadres (Samuel Eto’o, Alexander Song, Chedjou, Achille Ekoto, Kameni etc…) au terme du fiasco au mondial, elle s’est néanmoins appropriée les services d’une nouvelle génération soucieuse de marquer à sa manière, l’histoire du football camerounais.
On compte parmi celle-ci : Benjamin Moukandjo (Reims, Ligue 1)), Clinton N’jié (Lyon, Ligue 1), Vincent Aboubacar (FC Porto, Portugal) Choupo-Moting (Shalk 04, Allemagne). Un quatuor qui aura permis au Cameroun de survoler les éliminatoires dans son groupe et sur lequel le sélectionneur, Volker Finke compte s’appuyer pour perforer les défenses adverses.
Par contre les Black Stars du Ghana vont une fois de plus miser sur leur force de caractère. Celle qui les avait déjà permis de faire bonne figure lors du mondial 2010 en Afrique du Sud.
Les outsiders
En l’absence du champion d’Afrique, l’équipe du Burkina Faso, vice championne de l’édition précédente est naturellement l’équipe à suivre. Avec une ossature quasi-inchangée, les Etalons du Burkina Faso auront surtout à cœur de faire mieux qu’en 2013 où ils avaient échoué en finale face au Nigeria (0-1). Dans cet échantillon de déçus, on y retrouve bien évidemment les ‘’ Aigles’’ du Mali, dont les 2 troisièmes places occupées en 2012 et 2013 ne leur satisfassent plus certainement.
Leurs voisins du Sénégal aussi auront envie de briller à nouveau sur la scène continentale après une élimination prématurée en 2012 au premier tour et une non participation à l’édition suivante.
Pour cela, Alain Giresse peut miser sur une pléiade d’attaquants aussi affutés devant les buts tels que Konaté Diafra Sakho (West Ham, Angleterre), Birame Diouf (Stoke, Angleterre), Mané (Southampton, Angleterre), Sow (Fenerbahçe, Turquie), ou encore Papiss Cissé (Newcastle, Angleterre) .
Les Bafana Bafana eux en revanche ne se font guère d’illusion au moment d’attaquer cette Can. Dans le groupe C, celui dit de la ‘’ mort ‘’ la sélection Sud-Africaine aura surtout pour objectif de s’extirper de cette poule très relevée. Passé ce cap, tout deviendra dès lors envisageable pour cette formation très rajeunie et qui aura sans doute à cœur de rendre hommage à leur ancien capitaine et gardien, Senzo Meyiwa, assassiné au mois d’octobre dernier.
Les possibles surprises
Et si les ‘’ Panthères’’ du Gabon titillaient les grosses pointures lors de cette Can ? Paulo Duarte, parti, le spectacle pourrait être de nouveau au rendez-vous au sein de l’effectif du Gabon. L’arrivée de Jorge Costa à la tête de l’équipe est porteuse d’espoir, surtout que le groupe a gagné en maturité. Tous les feux sont donc au vert et l’espoir est permis.
Dans la lignée de l’exercice précédent, le Cap Vert, l’une des rares équipes à s’être qualifiée alors que l’on ne jouait que la 4e journée des éliminatoires pourrait jouer le trouble-fête. Sans toutefois parler de sacre à la ‘’ Zambienne’’ en 2012, les coéquipiers de Ryan Mendes (Lille, Ligue 1) pourraient accrocher l’une des deux premières places du groupe B avec pourquoi pas un deuxième quart de finale consécutif.
Au rayon des surprises toujours, il faudra une fois encore se méfier des ‘’ Chipolopolo’’ de la Zambie, vainqueurs de la Can en 2012. La Tunisie également vit son renouveau. Elle sera donc aussi à suivre de près.
La lutte pour l’honneur
Elle concerne ces équipes qui n’ont a priori rien à perdre mais en revanche tout à gagner. Il s’agit de l’imprévisible ‘’ Zalang Nacional de la Guinée Equatoriale, capable de faire chuter des grands. C’était déjà le cas face au Sénégal en 2012 (2-1). Ensuite il y’a le Congo Brazzaville de Claude Leroy, qui retrouve la Can, après 15 années de divorce. La République démocratique du Congo, sans son stratège Trésor Mputu et le Syli National de Guinée sont aussi capables de bien d’exploits.