Pourquoi le domicile de l’opposant gabonais Jean Ping a-t-il été caillassé ? L’enquête ouverte par les autorités se poursuit. Ce jeudi, la procureure de la République, Sidonie Flore Ouwé, a animé une conférence de presse pour donner plus de détails sur cette affaire.
Il y a trois principales informations à retenir de cette conférence de presse. Les jeunes agresseurs sont arrivés chez Jean Ping pour réclamer de l’argent. Celui que l’opposant leur avait promis pour leur participation au meeting de l’opposition le 20 décembre denier au carrefour Rio. La sécurité de Jean Ping leur ayant refusé le passage, ils sont donc passés à l’action.
Deuxième information de la procureure : ces jeunes ont violé la loi. « Rien ne justifie la barbarie affichée par ces jeunes compatriotes qui ont utilisé, sans aucune honte, des méthodes appartenant à une autre ère. Ils sont poursuivis et font l’objet d’auditions au niveau de la police judiciaire », a-t-elle affirmé.
Enfin, la dernière information concerne le mauvais traitement infligé aux 15 jeunes arrêtés et séquestrés dans la concession de Jean Ping. « Ils ont subi des violences et un traitement inhumain », s’est indigné la procureure. La torture étant inadmissible, Jean Ping, à défaut d’être lui-même l’auteur soupçonné d’avoir commis cette infraction, sera d’une utilité importante, a averti Mme Ouwé. De son côté, Jean Ping a dénoncé une tentative d’assassinat contre sa personne. Il a aussi déposé plainte.