L’opinion publique et la presse ne cessent d’ergoter sur les velléités de l’ancien ministre que l’on dit sur le point de tourner le dos au Parti démocratique gabonais.
Des rumeurs, toujours plus insistantes, circulent au sujet du positionnement politique de René Ndemezo’Obiang. Elles seraient nées des déconvenues enregistrées par le député de Bitam face à ses adversaires politiques, pourtant du même bord, qui ne lésinent pas sur les moyens pour saboter son leadership dans le département du Ntem. Plusieurs fois ministres, baron du Parti démocratique gabonais (PDG) dont il fut un des idéologues, l’homme est désormais voué aux gémonies par ses pairs, qui doutent de son engagement.
Depuis des semaines, l’on évoque l’officialisation prochaine de son divorce d’avec le PDG. On suppute aussi sur des calculs de dernière minute qui justifieraient ce suspens relatif. Et pourtant, l’intéressé avait lui-même qualifié ces allégations de grotesques, réaffirmant son attachement au PDG. Tout au long de l’année 2014, la rumeur a prédit une annonce du député de Bitam sans que celle-ci n’advienne. Pour certains, l’homme n’a toujours pas digéré sa sortie du gouvernement et pire encore l’assèchement de sa surface financière. Pis, son parti lui aurait refusé l’investiture pour une éventuelle candidature au Sénat.
Si René Ndemezo’Obiang a régulièrement été cité parmi les premier ministrables, jamais cela ne s’est concrétisé. Raymond Ndong Sima et récemment Daniel Ona Ondo ont été portés à cette fonction au nez et à la barbe de ce baron du PDG. Selon le journal L’Objectif du 16 janvier 2015, citant des «sources concordantes», cette situation l’a conduit en Guinée équatoriale où il est allé solliciter l’appui des autorités politiques locales, notamment au plan financier. Il se dit donc que l’homme serait en passe de franchir la ligne rouge. Il se murmure également que de nombreux hiérarques du PDG ruminent leur colère et prédisent des lendemains qui déchantent à leur parti si rien n’est fait pour régler les querelles internes qui minent cette formation politique. Il ne serait, de ce fait, pas étonnant que le dernier virage avant 2016 soit douloureux pour le PDG, si effectivement René Ndemezo’Obiang et consorts se décidaient à quitter le navire. Pour l’heure, ce ne sont que des rumeurs. Mais au Gabon, on a coutume de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
