Si rien n’est encore perdu pour les Panthères du Gabon en vue d’une qualification pour les quarts de finale, la défaite concédée mercredi face au Congo (0-1) soulève à nouveau le problème de fébrilité dans certains compartiments de l’équipe et sa capacité à concrétiser les occasions de buts.
Une grande partie de la presse sportive gabonaise avait été dithyrambique au soir de la victoire face au Burkina Faso (2-0r). Quatre jours après ce fut la douche froide contre une équipe du Congo (0-1) qui ne lui réussit plus depuis deux ans quasiment.
Si rien n’est pour le moment perdu pour les Panthères du Gabon (2e, 3pts, +1) encore en lice pour une qualification pour le tour suivant, rien n’est également acquis pour cette équipe du Gabon, contrainte de faire au minimum un match nul face à la Guinée Equatoriale pour garder tout espoir.
Mais, voir le niveau avec lequel évolue actuellement le pays hôte, tout porte à croire que rien ne sera facile lors de cette confrontation à ‘’quitte ou double’’ pour chacune des deux équipes.
Les Panthères du Gabon vont devoir sortir le grand jeu lors du troisième et ultime match de poules au risque de rentrer au bercail plus tôt que prévu, car faut-il le rappeler, ‘’ l’équipe espère aller en quarts de finale’’. Mais, en a-t-elle réellement les moyens.
Après une victoire retentissante lors de son entrée en compétition face au Burkina Faso, la sélection nationale du Gabon a sombré pour sa deuxième sortie de la CAN. Si elle s’est procurés pas mal d’occasions, celle-ci a également été à la peine défensivement, comme ce fut déjà le cas contre les Burkinabés à qui elle a concédé pas moins de cinq occasions de buts nettes.
Les jambes lourdes, les idées pas très claires, le manque de rythme, l’absence de communication, Bruno Ecuélé manga (méconnaissable depuis le début du tournoi), Lloyd Palun (de plus en plus en difficulté à ce poste d’arrière droit) et Johann Obiang (quasiment le maillon faible) ont été d’une incroyable fébrilité derrière. Sur le but congolais, le jeune arrière gauche oublie le marquage. Bruno Ecuélé Manga tente une couverture et envoie le cuir en corner. S’en est suivi l’ouverture du score sur ce coup de pied arrêté.
Gommer certaine insuffisances
Pour Jorge Costa, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Le sélectionneur gabonais veut se réfugier dans le travail, pour gommer certaines insuffisances. Mais, n’y a-t-il aucune raison de s’alarmer alors ? Si, quand même. Parce que le Gabon a concédé trop d’actions de buts à ses adversaires lors de ses 2 dernières sorties. Certes, Musavu King (blessé) n’était pas aligné et a été parfaitement supplée par Aaron Appindangoye mais en face, il ne s’agissait pas non plus de foudres de guerre.
Mais le plus inquiétant réside certainement dans le fait que la paire André Poko-Ibrahim Ndong est appelée à débuter les rencontres, dans l’entrejeu alors que celle-ci est généralement perforée assez facilement par une simple passe dans l’intervalle.
L’autre souci est qu’André Poko malgré toute la fougue, la générosité dans les efforts et son abatage perd un nombre incalculable de ballons, pourtant facile à jouer. Et si celui-ci gomme ce défaut grâce à son harcèlement perpétuel de l’adversaire, ce n’est a priori pas le cas de son compère Ibrahim Ndong, dont le jeu mais également le rôle au sein de ce milieu en losange avec Levy Madinda comme pointe, nous semble dès à présent incompris. C’est justement à ce niveau qu’ un réajustement tactique doit intervenir avec pourquoi pas la titularisation d’un Kanga Guelor, plus apte à apporter de la verticalité au jeu gabonais.
Devant, le trio, Aubameyang-Bulot-Evouna, arrive tant bien que mal à se créer des situations de buts, mais pèche à chaque fois dans la finition. Un véritable problème, à ce niveau.
Si les Panthères du Gabon ont toujours leur destin entre les mains, celles-ci vont quand même devoir sérieusement resserrer les boulons lors de leur prochaine apparition face au Nzalang Nacional de Guinée Equatoriale.