Réunis le 27 janvier à Libreville les syndicats et le gouvernement ont fait le point sur un certain nombre de revendications sur lesquelles ils semblent désormais s’accorder.
Le feuilleton gouvernement-syndicats s’est enrichi d’un nouvel épisode avec une énième rencontre, le 27 janvier à Libreville, entre les deux parties. Réunis autour du Premier ministre, plusieurs responsables syndicaux ont souhaité des éclaircissements sur certains points. Il s’agissait notamment des modalités de remise du rapport final des assises du dialogue social au président de la République, des modalités et délais de mise en œuvre du nouveau système de rémunération, de la date de paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) ou encore des travaux de la commission sur la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ainsi que de la révision du code du travail. Ces échanges ont également permis à l’ensemble des parties de faire le point sur les conclusions du récent rendez-vous d’Agondjé.
Dans les faits, Daniel Ona Ondo a indiqué que «le dialogue dans la culture gabonaise est une vertu dont les résultats ont dépassé le cadre simplement national», non sans ajouter que le gouvernement dont il a la charge tiendra ses engagements. En somme, le Premier ministre a réitéré sa disponibilité à conduire une délégation comprenant quelques-uns des participants aux assises d’Agondjé au cabinet du président de la République afin qu’ils puissent lui remettre personnellement le rapport issu des travaux y relatifs. Il a, en outre, rassuré ses interlocuteurs sur le paiement de la PIP dans les prochains jours puisque le système de traitement informatique des 90 000 agents de l’Etat est déjà achevé. Daniel Ona Ondo a également informé ses interlocuteurs des tractations autour de la mise en place du nouveau système de rémunération, les invitant à prendre une part active aux travaux de son élaboration.
Quelques minutes avant, les syndicats avaient dénoncé «les manœuvres de diversion orchestrées par certaines organisations syndicales au mépris de la logique du dialogue telle que stipulé dans les textes en vigueur et voulu par les plus hautes autorités du pays», attirant ainsi l’attention du Premier ministre sur la nécessité de faire aboutir dans les meilleurs délais, les conclusions issues des différents échanges avec les pouvoirs publics.