Alain Claude Billie By Nzé, le porte-parole de la présidence de la République, a annoncé, le vendredi 13 décembre 2014, que des poursuites judiciaires seront désormais engagées contre tous les diffamateurs de la première institution du pays.
S’exprimant devant la presse dans le cadre du rendu hebdomadaire des activités du chef de l’Etat et de la présentation de son agenda à venir, le porte parole de la présidence de la République a tenu à mettre en garde ceux qui tiennent régulièrement des propos diffamatoires à l’encontre du président de la République. C’est en cela qu’il a indiqué que tout propos de ce type et sans fondement feront l’objet de poursuites.
Avant toute chose, il a tenu à préciser également que cette décision n’a pas pour objectif d’interdire la liberté d’expression, mais d’amener les uns et les autres à respecter la fonction de Président de la République, protégée par des lois en vigueur. Il a de ce fait, rappelé les efforts déployés par la première institution dans le sens de la liberté de presse, en l’occurrence, son engagement de doter le pays d’un nouveau Code de communication actuellement en élaboration.
«La présidence de la République tient à rappeler que les lois de la République doivent s’appliquer à tout le monde, et que par conséquent, la justice sera désormais systématiquement saisie, dès lors qu’il serait tenu à l’encontre du président de la République des propos diffamatoires, avilissants ou outrageants», a déclaré Alain Claude Billie By Nze. Justifiant cette décision, il a précisé que «la première institution de notre pays ne peut pas faire l’objet d’attaques diffamatoires et infamantes, en toute impunité dans la presse écrite ou en ligne». «Cela doit s’arrêter», a-t-il lancé tout en ajoutant que ces poursuites judiciaires seront engagées autant au Gabon qu’à l’étranger contre des auteurs et ceux qui les véhiculent et hébergent les propos diffamatoires envers le président de la République.
«Dans notre pays et dans toutes les démocraties le président de la République est une institution», a-t-il souligné. Et de relever de même que «s’en-prendre à la personne du président de la République, c’est un délit puni par les lois de la République».
Alain Claude Billie By Nze expliqque que «certains pensent que faire de l’opposition c’est avilir, c’est chercher à anéantir. Mais c’est la fonction présidentielle à laquelle on s’attaque, donc la première institution du pays. Celle qui représente le Gabon aux Nations Unies, qui préside la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), et qui représente le Gabon à la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale). Et des gens estiment que pour être opposé à Ali Bongo, il faut s’en prendre à sa personne. Ça ne peut pas continuer».
Le porte-parole de la présidence de la République dénonce ce qu’il considère comme des dérapages, surtout dans le milieu des médias. «Les dérapages observés depuis un certain temps ne sauraient perdurer. La liberté n’a de sens véritable que si elle se conjugue parfaitement avec le principe de responsabilité. La liberté d’expression, ce n’est pas la liberté d’injurier, de vilipender, de diffamer. La liberté d’expression, ce n’est pas la liberté de salir la réputation d’autrui, d’avilir les institutions de la République. Chacun doit se ressaisir, en toute responsabilité. Il n’y a pas de place au Gabon pour la démocratie de l’injure, de la haine, de l’invective, de la violence», a-t-il martelé.
Le droit de tout dire, de tout écrire, de tout penser, de tout voir et entendre découle d’une exigence préalable, selon il n’existe ni droit ni liberté de tuer, de tourmenter, de maltraiter, d’opprimer, de contraindre, d’affamer,d’exploiter. La prétendue liberté que fait montre notre presse est un non sens qu’il nous appartient d’éradiquer dans l’homme et dans notre Gabon est voie d’Emergence.