Un sabotage de la liaison sat 3, une chaine de transmission souterraine et marine des installations de Gabon Télécom, au quartier Louis, dans la nuit de dimanche à lundi a privé les usagers des services internet et voix (téléphone filaire) de joindre le reste du monde, a constaté l’AGP sur place.
La connexion a été rétablie lundi vers 20 heures, après des travaux menés toute la journée.
« Il y a eu un acte de sabotage, parce que des gens mal intentionnés ont ouvert une des chambres qui loge nos équipements de transmissions fibre optique, particulièrement le câble sat 3, un câble sous-marin. Ils ont sectionné cette fibre optique qui est d’une importance capitale pour la transmission à l’international, à la fois de la voix et de la data (internet). Ils l’ont fait avec vraisemblablement une hache, puisque lorsqu’on regarde la section, c’est d’une barbarie sans précédent et d’une intention de nuire aux télécommunications et même à la bonne marche de l’entreprise », a déclaré Bernard Mbangangoye, le directeur international et interconnexion de Gabon Télécom-Libertis.
Détecté tôt ce lundi, ces dégâts ont obligé les experts de Gabon Télécom, ainsi que leurs partenaires sous-traitant à être à pied d’œuvre pour résoudre le problème.
D’ici ce soir, a-t-il promis, la connexion normale devrait reprendre son cours. Actuellement, certaines communications sont possibles grâce au système back up, une sorte de relais secours essentiellement sur satellite, mais avec des capacités pas aussi importantes.
Ce câble sous-marin dont le constructeur est Alcatel sera réparé durablement par des experts délégués spécialement de Paris pour cette tâche. Le contrat de maintenance qui lie Gabon Télécom à Alcatel permet l’emploie de mesures urgentes pour régler de tels incidents, apprend-on.
Gabon Télécom a donc porté plainte contre X pour trouver l’auteur ou les auteurs de cet acte odieux. Des huissiers de justice étaient sur les lieux pour constater les faits. En attendant les résultats de l’enquête, Gabon Télécom se dit préoccupé à rétablir la connexion perturbée, de sorte à limiter le désagrément occasionné.
« Si d’aucuns voudrait faire un lien avec le mouvement d’humeur de certains employés de Gabon Télécom, au sein de l’entreprise on ne voudrait pas tirer des conclusions hâtives. C’est à la justice de déterminer avec exactitude qui en est l’auteur », a relevé M. Mbangangoye.
Cet acte de sabotage constitue un manque à gagner pour les entreprises fonctionnant essentiellement sur la transmission des données via internet, indique-t-on.