La 18ème session du Réseau des femmes parlementaires de l’Afrique centrale (RFPAC) a recommandé samedi, à Libreville, d’intensifier la lutte contre les mariages et les grossesses précoces à la clôture des travaux.
Les femmes parlementaires de l’Afrique centrale ont notamment recommandé la mise en place d’un système de coordination entre tous les acteurs intervenants dans l’élimination du mariage d’enfants pour une synergie d’actions et la réduction des grossesses précoces par l’information et l’éducation à la sexualité et à la santé de la reproduction à l’endroit des jeunes filles et des garçons.
S’agissant des mariages précoces, elles ont recommandé aux gouvernements de leurs pays respectifs, la signature et la ratification ainsi que l’application de toutes les conventions et traités internationaux relatifs aux droits des enfants et de la Femme.
Elles ont aussi plaidé pour une insertion dans les curricula de formation professionnelle des agents sociaux sanitaires et de l’éducation les thèmes émergents axés entre autres sur le droits des enfants, et la vulgarisation des conventions et les traités nationaux et internationaux relatifs au droits des enfants et des femmes signés et ratifiés par les Etats membres.
Concernant les grossesses précoces, le RFPAC recommande la création des cellules de jeunes dans les établissements ainsi que dans les collectivités locales par la mise à disposition gratuite des méthodes de contraception.
Le réseau préconise également les formations initiales et continues dans les centres de formations aux enseignants sur la problématique des grossesses précoces dans le but d’assurer une éducation et une information aux apprenants. Puis, la poursuite de l’éducation des filles-mères par la création des centres de sensibilisation de la prime enfance (haltes garderies).
Sur la législation, les femmes parlementaires recommandent respectivement l’élaboration des lois pour la protection des jeunes filles dans le pays qui n’en disposent pas et l’application et le suivi des conventions internationales et les lois nationales visant la protection des enfants, des filles et des femmes tout en adoptant la définition d’enfant dans les législations nationales. Dans son allocution de clôture, la nouvelle présidente du RFPAC, Estelle Flore Angangou a appelé ses collègues parlementaires à l’unité pour lutter efficacement contre les mariages et les grossesses précoces.
« J’en appelle à la conjuration de nos efforts, à la mutualisation de nos solutions, pour contribuer à changer les choses à la longue. Ensemble, nous pouvons contribuer au respect de la dignité humaine et ainsi, écrire l’histoire de notre époque et jeter les bases du monde que nous léguerons à la prochaine génération(…) Nous avons le devoir solennel de défendre les personnes vulnérables, de donner une voix à ceux qui en sont privés, de tenir tête aux agresseurs et de promouvoir et de protéger les droits de la personne et la dignité humaine, dans nos pays respectifs », a-t-elle déclaré.
Crée en 2002, le RFPAC s’est donné pour objectifs principaux de, contribuer au fonctionnement de systèmes démocratiques, de promouvoir une justice impartiale, de maintenir et consolider la paix, et de promouvoir une meilleure représentativité politique des femmes ainsi que l’amélioration de leurs conditions socio-économiques.