Un observatoire national des prisons va être créé au Gabon d’ici à fin mars, a annoncé, mardi à Libreville, le président du réseau gabonais des journalistes des droits de l’Homme (REGAJOUDH), Marc Ulrich Malekou-Ma-Malekou, au terme d’un entretien avec le ministre gabonais des Droits humains, Alexandre Désiré Tapoyo.
Le projet d’un observatoire des prisons sera mené en collaboration avec l’ONG ‘’la voix des oubliés’’, a précisé M. Malekou-Ma-Malekou.
Il s’agit, pour le président du REGAJOUDH, d’améliorer les indicateurs de condition de détention en milieu carcéral au Gabon, en s’arrimant aux standards internationaux.
« Il s’avère que le milieu carcéral connait une surpopulation. Il faudrait que l’on incite le gouvernement à construire de nouvelles prisons ou à accélérer les projets déjà en cours. De façon générale, on note une promiscuité insoutenable dans les cellules. Les conditions d’hygiène et d’alimentation laissent à désirer. L’accès aux soins de santé reste difficile. Il importe que cette situation soit véritablement pris en compte », a dénoncé M. Malekou-Ma-Malekou.
Selon lui, le ministre des Droits humains, Alexandre Désiré Tapoyo a marqué son adhésion à accompagner le réseau dans sa démarche en mettant à contribution des experts de son ministère.
M. Malekou-Ma- Malekou a également fait mention d’une mission de prospection du réseau à travers les milieux carcéraux du pays dans les tous prochains jours.
Il a par ailleurs, dénoncé la violation des libertés dans les médias, rappelant les récents événements malheureux survenus à Radio Gabon où des journalistes ont été agressés par les agents des forces de l’ordre suite à un mouvement d’humeur.
« Nous entendons organiser un séminaire de formation, à l’intention des hommes des corps habillés, pour les sensibiliser sur les limites qu’il ne faudrait pas franchir »’’, a-t-il fulminé.
Créé en 2005, le REGAJOUDH a, entre autres pour missions, de promouvoir les droits de l’Homme, protéger l’enfance en difficulté sociale ainsi que protéger les droits des détenus.