La bancarisation des bourses des étudiants entamée en novembre dernier augurait des lendemains enchanteurs, en ce sens qu’elle avait pour objectif de réduire les problèmes qu’ils rencontraient au quotidien et surtout d’éviter les files d’attentes interminables et les soucis de retard de paiement de bourse. A ce jour, la situation semble se dégrader progressivement car selon les étudiants, le spectacle est le même depuis le mois de décembre.
A Oloumi, ce mardi 10 mars, le scénario observé est cet attroupement d’étudiants à l’une des entrées de cette banque afin de se faire payer leur bourse quelque trois (3) mois après la phase d’enrôlement et la bancarisation de leurs bourses. L’explication donnée par les étudiants est toute simple : aucun étudiant n’est en possession de sa carte bancaire et tous les étudiants sont sommés de se rendre à la seule agence apprêtée à cet effet.
Cette situation qui dérange plus d’un dans la communauté estudiantine, ne favorise pas les rapports entre cette entité bancaire et cette communauté qui voit en cette pratique une situation rétrograde qui contraste totalement avec l’époque où le paiement se faisait au Trésor public. Pourtant toutes les autres banques s’étaient engagées à délivrer les cartes bancaires au plus tard 45 jours après l’enrôlement.
Si pour le compte de l’Université Omar Bongo, ceux qui sont inscrits à la Faculté de Droit et Sciences Economiques (FDSE) ont reçus leurs cartes bancaires, du côté de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines (FLSH), ce ne serait pas le cas. La dernière trouvaille afin de diminuer les attroupements dans leur agence, est de payer les bourses par ordre alphabétique. Certains étudiants se lèveraient très tard dans la nuit (on parle de 3 heures du matin) afin de s’y rendre les premiers et récupérer leurs allocations d’aide aux études.
Une situation compromettante pour ces étudiants qui se disent abusés par ces agissements et se demande si la faim, le loyer ou les problèmes liés aux transports surviennent par ordre alphabétique comme la décision de payer leurs bourses.
Mikel Doussengui