« Les Banques gabonaises se portent bien en cette période de crise », a confirmé le ministre de l’Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation, Blaise Louembé ce mercredi lors des travaux de la conférence débat axé sur la « crise financière internationale et les perspectives de l’économie gabonaise ».
Le thème abordé lors de cette première journée par le ministre de l’Economie, des Finances a porté sur l’« Impact de la crise financière sur l’économie gabonaise et perspectives ».
Dans les autres secteurs de l’économie gabonaise, la crise se caractérise par la baisse des exportations et des ressources de l’Etat, la réduction du traitement de la dépense et du remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), passant de 90 à 40 jours.
A cela, Blaise Louembé a recommandé aux opérateurs économiques de ne plus payer les taxes sur la parafiscalité qui, selon lui, contribuent à baisser leurs chiffres d’affaires.
D’après M. Louémbé, un 5ème club d’un montant de 35 milliards de francs CFA a été signé avec le patronat gabonais afin d’aider les entreprises. 10 milliards de francs CFA ont été débloqués par le gouvernement pour financer les secteurs de la transformation du bois et de relancer l’agriculture entre autres.
« Le Gabon prend l’engagement de respecter le programme d’investissement, pour soutenir tous les piliers de la croissance, inscrit dans le Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) », a certifié Blaise Louembé.
Au rang des perspectives, le ministre des finances a estimé que l’économie locale pourrait s’asseoir sur le développement de l’agriculture pour répondre à la demande intérieur à partir des efforts « propres ».
Il a fait remarquer que dans les années 70, le secteur agricole contribuait à 10% de l’économie du pays, alors qu’aujourd’hui il ne participe plus qu’à 4%.
En ce qui concerne l’avenir, le chef du département des Finances a conseillé de l’aborder avec beaucoup de prudence. Il a annoncé la création des structures de capitales à risque pour soutenir le secteur des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI).
Pour lui, le Gabon doit saisir les opportunités de la crise. « Le Gabon peut tirer profit de la crise en devenant une place financière pour recevoir les capitaux extérieurs », a-t-il déclaré tout en ajoutant que « le pays dispose de tous les atouts pour le faire ».
Le ministre des Finances a attiré l’attention des uns et des autres sur l’intérêt de protéger l’économie du pays.
Avant lui, les thèmes sur « La crise financière internationale et son impact sur l’économie mondiale » et « Les nouvelles perspectives de croissance pour les économies mondiales » ont été respectivement développés par le professeur Cohen et M. Thiam du FMI.