Le président de l’Union des forces pour l’alternance (UFA), Benoît-Joseph Mouity Nzamba, a annoncé dans un communiqué mardi à Libreville, que son groupement de partis ne prendra plus jamais part aux rencontres initiées par le pouvoir, du fait que celles-ci sont convoquées de manière « cavalière » et « orientée », a constaté un journaliste de l’AGP.
‘‘Les partis politiques de l’opposition, signataires du présent communiqué, décident, en conséquence, de ne plus jamais prendre part à ce type de rencontre aussi longtemps que le pouvoir n’aura pas changé ses méthodes de travail’’, a déclaré le président du Parti gabonais pour le progrès (PGP), par président en exercice de l’UFA, dénonçant ‘‘le fait que les réunions initiées par la présidence de la République soient convoquées de manière cavalière, organisées avec un ordre du jour défini de manière unilatérale et tenues sans débat contradictoire’’.
Au cours de ce point de presse qui a vu la présence de membres de l’Union des forces pour le changement (UFC), le président en exercice de l’UFA est revenu sur la problématique du Conseil national de la démocratie (CND). Pour cette frange de l’opposition, le CND n’obéit ni à l’esprit ni à la lettre des Accords de Paris de 1994, avant de préciser ‘‘qu’ils ne se reconnaissent pas dans cette structure dont l’organisation et les missions n’ont pas été définies de manière consensuelle.’’ Aussi, a-t-il ajouté que les membres de l’UFA et de l’Union des forces pour le changement (UFC) considèrent que le CND n’est pas le cadre approprié pour un dialogue utile entre acteurs politiques.
En conséquence, M. Mouity Nzamba a réaffirmé la nécessité de l’organisation d’un dialogue national inclusif et sans tabou, tout en réaffirmant leur volonté d’œuvrer ensemble sur les questions d’intérêt national. ‘‘Les partis politiques, signataires du présent communiqué, exigent donc l’organisation d’un dialogue national inclusif et sans tabou pour trouver les solutions à la crise que traverse le Gabon’’, a-t-il clamé.
‘‘Le pays est bloqué par une crise multiforme et multi-sectorielle qui nécessite le rassemblement de toutes les forces politiques et la société civile en vue de rechercher les solutions’’, a-t-il expliqué.
Benoît-Joseph Mouity Nzamba a par ailleurs, indiqué que les partis politiques de l’opposition, signataires dudit communiqué, s’indignent et condamnent l’usage répété de la répression aveugle comme réponse aux « justes revendications » des politiques, des syndicats, des étudiants et des élèves.