Une délégation des femmes de toutes catégories socioprofessionnelles et religieuses a plaidé lundi, à l’Assemblée nationale pour que la représentativité de la femme gabonaise dans la sphère décisionnelle soit portée à 30% dans la proposition de loi concernant les quotas actuellement en examen à la chambre basse du parlement.
« Nous, femmes gabonaises, sans distinction d’âges, de religion et de classe sociale(…) recommandons que la proposition de loi en cours d’examen d’une part, fixe le quota de représentativité des femmes à 30% pour les femmes et 30% pour les jeunes et on 15% pour chacune de ces deux catégories de la société comme l’interprète certains de nos compatriotes. D’autres part, étendre ce quota de représentativité également aux fonctions administratives » à déclaré Mme Colette Moudouma, porte-parole de la délégation des femmes.
Le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama qu’entouraient certains de ses collègues députés, a dit que cette recommandation mérite d’être prise en compte.
« J’ai pris note de la recommandation que vous venez de faire. C’est un cri du cœur que vous lancez en direction des parlementaires. Aujourd’hui la proposition de loi est au niveau de l’Assemblée nationale. Je verrai avec le président de la commission, mon collègue Barnabé Indoumou Mamboungou s’il ne serait pas nécessaire qu’au moment du débat sur cette question, vous puissiez venir faire un plaidoyer de la même manière devant la commission des lois », a-t-il répondu aux femmes.
Le 12 septembre 2012, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba avait exprimé dans son allocution devant le parlement réuni en congrès, de voir figurer sur les listes de candidatures électorales 30% des femmes et des jeunes.