GABON : INCARCERATIONS A CAUSE DE LA LETTRE OUVERTE DU 8 DECEMBRE 2008
Dans la soirée du 7 janvier 2009, quitte à exaspérer le Peuple Gabonais, le Procureur de la République du Gabon, Mr Alaba Bosco Fall, a décidé sur ordre d’envoyer à la prison centrale de Libreville (déjà surpeuplée de victimes détenues sans jugement depuis des mois comme Marlène Rapontchombo) :
– Grégory Gnbwa Mintsa (plaignant contre les Biens Mal Acquis de Mr Omar Bongo Ondimba et de son entourage en France),
– Marc Ona Essangui (BRAINFOREST) et Georges Mpaga (ROLBG) qui ont porté plainte devant la « Commission Mains Propres » de Libreville au nom des Acteurs Libres Gabonais (www.acteurslibres.org ) contre ce même Procureur, Alaba Fall, neveu du Président gabonais
– Gaston Asseko Mba, journaliste et directeur technique de Radio Saint Marie
– Jean Poaty, un adjudant de la gendarmerie nationale, inconnu des Acteurs Libres et arrêté par erreur
Léon Dieudonné Kongou, rédacteur en chef du journal Tendance a quant à lui été laissé en liberté provisoire.
Deux délits ont été invoqués par le Procureur pour justifier ces arrestations :
1 – « Détention d’un document en vue de sa diffusion dans un but de propagande » (Il s’agit de la Lettre Ouverte des Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise à Monsieur Omar Bongo Ondimba du 8 décembre 2008 cf www.acteurslibres.org).
2 – « Propagande orale ou écrite en vue de l’incitation à la révolte contre les autorités de l’Etat ».
Le premier délit serait passible de 6 mois à 5 ans de prison et environ 250 000 Fcfa d’amende. Le second délit serait passible de 1 à 5 ans de prison et environ 500 000 Fcfa d’amende.
Le Procureur estime donc que la publication d’une lettre ouverte au Président Bongo Ondimba par le porte parole en Europe des Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise que je suis, mérite d’envoyer en prison des citoyens.
Désormais, toutes les ethnies du Gabon, y compris celle du Chef de l’Etat, et toutes les régions du pays comptent leur lot de prisonniers de la répression aveugle menée par un système à bout de souffle et qui refuse de se remettre en question.
A l’annonce de ces incarcérations, une foule nombreuse s’est rassemblée devant le palais de Justice. Il y a lieu de s’attendre à des tensions croissantes alors que le pays est plongé dans la crise sociale, morale et politique depuis des mois sur fond de lutte pour la succession du Président Omar Bongo Ondimba.
Nous appelons le Peuple Gabonais à refuser cette erreur de trop du pouvoir finissant à Libreville. Il est temps que Monsieur Omar Bongo Ondimba et son entourage sachent que les Gabonais ne sont pas les pleutres qu’ils imaginent.
Gabonais, Gabonaises,
N’ayons plus peur et affirmons notre refus de l’inacceptable.
Bruno Ben-Moubamba
Porte Parole en Europe
7 janvier 2009
Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise
BP 1421 – 51065 Reims Cedex
00 33 6 46 22 35 18 – gabonlibre@gmail.com
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