En Afrique du Sud, les violences contre les étrangers s’étendent dans la région de Johannesburg. Depuis mercredi, la ville et ses environs sont le théâtre de violentes émeutes et pillages. La situation était tendue ce samedi, particulièrement dans le township d’Alexandra.
Dans le township d’Alexandra, les rues portent encore les traces des affrontements de la nuit dernière. La plupart des magasins tenus par des étrangers étaient fermés ce samedi. Les plus courageux servaient leurs clients à travers les grilles de leurs échoppes, mais sans les laisser entrer.
Dans la journée, plusieurs épiciers éthiopiens se sont rendus au commissariat local pour réclamer l’aide de la police. Ils attendaient une escorte pour mettre leurs stocks en sécurité avant la nuit. Les habitants se disent tous très inquiets, alors que depuis deux jours les rumeurs les plus alarmistes circulent dans le township.
Les forces de l’ordre se préparent, elles aussi, à une nouvelle nuit agitée. Des renforts ont été déployés dans l’après-midi pour tenter de contrôler la situation. Selon la police, les attaques sont surtout le fait de petits groupes qui profitent de la tension pour casser et piller. Depuis le début des violences dans la région de Johannesburg, au moins 50 personnes ont été arrêtées.
L’ONU condamne ces violences racistes et fait part de son inquiétude. Au Zimbabwe, le président Robert Mugabe dénonce des actes « impardonnables ». La communauté internationale redoute le bain de sang de 2008 qui avaient fait 62 morts.